Favoriser la biodiversité sur mon exploitation

Favoriser la biodiversité dans les vignes et les vergers

Aménagements, pratiques culturales ou phytosanitaires : voici une liste non exhaustive de moyens d’améliorer la biodiversité sur une exploitation viticole ou arboricole.

« Nous avons planté des essences forestières pour créer des réservoirs de biodiversité à côté des vergers. »

D’autres agriculteurs, en arboriculture, favorisent la biodiversité. Par exemple, en plantant des arbres forestiers sur des parties non aptes à l’arboricultures.

Ces zones, qui ne sont pas fauchées, abritent de jeunes chevreuils ou de jeunes lièvres au printemps, mais aussi des abeilles, des bourdons et d’autres insectes auxiliaires. Ou bien en installant des jachères mellifères qui permettent à la faune sauvage de s’abriter et aux pollinisateurs de trouver de la nourriture. La mise en place de haies composées de différentes essences (charmes, frênes, aulnes, hêtres par exemple) permet également d’apporter le gite et le couvert à la faune. Elles constituent un important réservoir d’auxiliaires.

Témoignage sur le site BiodiversID

Aménagements

Elles protègent les cultures et améliorent le sol tout en servant d’abri et de garde-manger pour les insectes auxiliaires et les oiseaux : les haies font partie des aménagements les plus propices à la biodiversité sur une exploitation agricole.

Habituellement édifiés pour retenir la terre dans les parcelles en pente, les murets de pierres offrent un refuge à une petite faune auxiliaire des cultures. On pourra encore améliorer la biodiversité de cet aménagement en favorisant l’implantation de plantes spécifiques.

Caractéristiques du paysage agricole français, les arbres isolés constituent des repères pour les animaux, ils fournissent aussi du bois de chauffage et des ressources alimentaires aux hommes comme à la faune.

Élément traditionnel du paysage agricole, la mare constitue un écosystème d’une grande richesse pour la flore comme pour la faune présentes sur l’exploitation. Elle permet en outre une décantation et une épuration des eaux qui s’y déversent.

Inaptes à la culture, les emprises de pylônes électriques peuvent être facilement aménagées pour fournir un abri et une source de nourriture à la faune sauvage. Attention, ces « chaussettes vertes » ne doivent pas gêner les agents de RTE.

Posés sur les arbres ou sur les façades des bâtiments, les nichoirs facilitent la nidification des oiseaux, qui font partie des auxiliaires des cultures.

Pratiques culturales

Elles reposent le sol et cassent le cycle des parasites tout en favorisant la pollinisation et en offrant un refuge aux animaux : les jachères sont une solution idéale pour améliorer la biodiversité d’une exploitation et la qualité des parcelles.

Implantées en bordure de cours d’eau, en rupture de pente ou autour des parcelles pour éviter les transferts de produits phytosanitaires, les bandes enherbées offrent aussi le gite et le couvert aux auxiliaires et au gibier.

Entretenir l’enherbement des vergers et des vignes permet de mieux maîtriser les adventices et de lutter contre l’érosion tout en offrant un refuge et une source d’alimentation supplémentaires aux auxiliaires des cultures et à la petite faune. Une pratique simple pour l’agriculteur et très appréciable pour la biodiversité.

Pratiques phytosanitaires

Riches en nectar et en pollen, les fleurs de colza constituent une source importante de nourriture pour les abeilles à la sortie de l’hiver. Comment prendre soin d’elles sachant que la période de traitement fongicide du colza correspond au moment où elles sont nombreuses dans les champs.

Des études montrent qu’il est possible de favoriser le développement des insectes auxiliaires de la vigne en associant lutte par confusion sexuelle contre les tordeuses de la grappe et aménagements paysagers autour des parcelles.

Mares, étangs, ruisseaux et rivières constituent des habitats propices à la biodiversité. Les agriculteurs sont attentifs à ne pas les contaminer lorsqu’ils traitent leurs cultures. Notamment en évitant les accidents de manipulation des produits, et des effluents, phytosanitaires, et aussi en luttant contre la dérive de pulvérisation et les phénomènes de ruissellement intra ou extra parcellaires au sein du bassin versant.

Un certain nombre de bonnes pratiques sont à respecter avant, pendant et après la pulvérisation : réglages, conditions météorologiques, respect des ZNT ou enregistrement des interventions phytosanitaires.


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