Désherbage durable des cultures de printemps avec le DMTA-P : nos recommandations

Le DMTA-P est essentiel au désherbage des cultures de printemps, du maïs en particulier. Comment bien l’utiliser pour allier efficacité et durabilité ? Valérie Joulia-Guignard, ingénieur conseil environnement, présente les recommandations nationales de BASF.

BASF est soucieuse depuis longtemps de l’environnement et de la qualité de l’eau. Cette préoccupation nous amène à formuler des préconisations pour une utilisation durable de nos solutions. C’est vrai notamment pour les produits à base de DMTA-P, molécule employée dans le désherbage des cultures de printemps. Dosages, programmes, bonnes pratiques : voici nos recommandations.

Le DMTA-P, pilier du désherbage des cultures de printemps

Notre objectif est de proposer des programmes de désherbage pérennes aux agriculteurs, en particulier aux maïsiculteurs. Pour cela, il est essentiel de maintenir un éventail suffisamment large de solutions avec des modes d’action herbicides différents.

Parmi celles-ci, le DMTA-P occupe une place prépondérante en raison de ses nombreux atouts :

  • Sécurité. Par son mode d’action racinaire, il sécurise le désherbage dès la prélevée, période où la concurrence des adventices peut être très préjudiciable au rendement du maïs.
  • Efficacité. Il permet une gestion efficace des graminées estivales (panic, sétaires, digitaires) et du ray-grass.
  • Souplesse. Il peut être positionné en post-semis prélevée stricte ou bien en post-levée.

Lire les articles de l'ANSES

Désherbage durable avec le DMTA-P - nos recommandations

Dans le cadre de notre démarche agroécologique, nous proposons des techniques de désherbage durables au service des filières.

Je télécharge la plaquette

La qualité de l’eau, un enjeu majeur pour BASF

BASF accompagne depuis des années l’usage qui est fait du DMTA-P. En 2012 déjà, nous préconisions d’adapter les doses de notre solution phare, Isard® , aux types de sol selon le taux de matière organique.

Localement, notamment dans le Sud-Ouest, une des grandes régions maïsicoles françaises, nous avons fait un gros travail d’expérimentations pluriannuelles, pour proposer des programmes alliant associations de produits et dosages adaptés en fonction des types de sols locaux. Ces résultats d’essais nous ont permis de faire des recommandations spécifiques.

Protéger les ressources en eau

L’eau est un bien commun précieux, la protéger est une responsabilité collective. Ainsi, pour répondre à des objectifs environnementaux ambitieux, la France s’est dotée d’un cadre réglementaire complet de l’amont à l’aval du cycle de l’eau.

Lire notre dossier

Plus de 1 100 captages prioritaires en France

En 2009, les ministères du Développement durable et de la Santé ont établi une première liste de 537 captages dits Grenelle identifiés au titre des pollutions diffuses agricoles (nitrates et phytosanitaires). Cette liste a été complétée en 2013 lors de la Conférence environnementale pour s’établir à 1 114 captages intégrés dans les plans de gestion des agences de l’eau.

De nouveaux itinéraires pour le désherbage durable du maïs

En 2021, BASF a mené avec Arvalis-Institut du végétal des essais de désherbage du maïs à base de DMTA-P dans quatre grandes régions maïsicoles françaises. Ces essais ont permis d’évaluer des itinéraires de désherbage mixte, comprenant une application d'herbicide localisée sur le rang avec un ou deux binages et/ou un complément herbicide en post-levée.

Ces itinéraires se révèlent intéressants sur les aires d’alimentation des captages d’eau potable, dits prioritaires, mais aussi pour les agriculteurs qui cherchent à réduire leur indice de fréquence de traitement (IFT).

Les grands principes du désherbage à base de DMTA-P sur les aires d’alimentation des captages prioritaires

  • Adapter les doses de DMTA-P et préférer les associations de produits.
  • Privilégier, dans la mesure du possible, le désherbage localisé sur le rang.
  • Vous pouvez biner l’inter-rang pour limiter les traitements en post-levée.

Qualité de l’eau : rappel de quelques bonnes pratiques

Adapter son itinéraire de désherbage ne suffit pas pour préserver la qualité de l’eau. Quels que soient les herbicides utilisés, il est indispensable de respecter quelques bonnes pratiques.


Agir en amont pour limiter le ruissellement

Quelques actions agronomiques pour limiter le ruissellement en situation de risque d’érosion.

  • Aménager la parcelle et les zones tampons. Laisser une bande enherbée de 5 mètres de largeur le long des cours et des plans d’eau est conseillé.
  • Semer dans le sens perpendiculaire à la pente.
  • Utiliser des effaceurs de traces de roues lors du semis (lire notre article).
  • Introduire des couverts en interculture pour éviter de laisser les sols nus et améliorer la structure du sol.

Lutte contre le ruissellement : l’aménagement du paysage et des parcelles

Bandes enherbées, zones tampons, prairies, bosquets : des aménagements qui permettent d’intercepter les ruissellements à l'aval des parcelles et de limiter les risques de transferts vers les cours d'eau.

En savoir plus

Sur les parcelles drainées

Il est conseillé de différer les applications en cas de risque de saturation des drains (par exemple, lorsque de fortes pluies sont prévues dans les prochaines 48h).


Les pollutions ponctuelles

A l’origine de nombreuses contaminations, les pollutions ponctuelles peuvent être évitées en prenant un certain nombre de précautions lors de la préparation de la bouillie, la gestion des emballages vides... Pour cela, Phyteis (ex-UIPP) a développé OptiPhyto, une application permettant de réaliser un diagnostic simple et rapide dans le cadre d’approches collectives (disponible sur les plateformes de téléchargement pour Androïd et IOS).

Le système de transfert fermé easyconnect développé par BASF et ses partenaires permet de réduire les risques d’accidents lors de la préparation de la bouillie.

Top