Les clés du raisonnement fongicide du blé

La protection des céréales contre les maladies se joue à différentes étapes de la culture. Pendant la morte-saison, en réduisant le risque maladie par l’adoption de pratiques agronomiques vertueuses, et en saison, par le bon positionnement des applications fongicides et l’ajustement des pratiques au risque climatique. En outre, le raisonnement devra intégrer une gestion responsable des modes d’actions utilisés.

Le raisonnement de la protection fongicide du blé en 3 points clés


1. Réduire le risque maladie

Deux leviers permettent de limiter le risque d’apparition des maladies du blé :

Actions sur l’inoculum de la parcelle

La réduction de l’inoculum fongique passe par l’adoption de pratiques culturales vertueuses, comme la destruction des repousses de céréales et des graminées, le broyage et l’enfouissement des résidus de récolte, le travail du sol et, bien sûr, par une bonne rotation des cultures.

Actions sur la conduite de la culture

Le second levier pour réduire le risque maladie concerne la conduite de la culture. Dans ce domaine, la tolérance variétale est le facteur déterminant. Mais on peut aussi jouer sur d’autres facteurs, comme la date ou la densité de semis, les apports azotés ou les mélanges variétaux.

Les 4 principaux leviers agronomiques

Les pratiques agronomiques les plus efficaces pour réduire le risque maladie :

  • rotation des cultures
  • travail du sol
  • tolérance variétale
  • date de semis

On adaptera ces pratiques au contexte pédoclimatique et aux possibilités de gestion du temps des interventions en culture en tenant compte de l’optimum technico-économique.


La rouille jaune, troisième maladie incontournable du blé

La pression exercée désormais par Puccinia striiformis dans de nombreuses régions de France fait de la rouille jaune une maladie aussi préjudiciable que la septoriose ou la rouille brune. Il est nécessaire d’en tenir compte dans le choix variétal et la construction des programmes fongicides.
>> En savoir plus sur la rouille jaune du blé


2. Mettre en œuvre les bonnes méthodes

La réussite de la protection du blé contre les maladies passe également par l’adoption de méthodes agronomiques efficaces et par un bon positionnement de la protection fongicide, notamment grâce aux outils d’aide à la décision, tel que xarvio® FIELD MANAGER de BASF.

3. Pérenniser l’efficacité des fongicides

En complément des mesures agronomiques et du positionnement des applications, on veillera à préserver l’efficacité des molécules fongicides en intégrant la gestion des modes d’actions dans la construction des programmes ainsi qu’au moment des applications.

Au moment de construire son programme fongicide, on veillera à respecter les règles de l'élaboration du programme :

  • diversifier les modes d’action utilisés ;
  • utiliser toujours les molécules les plus efficaces ;
  • alterner les partenaires des triazoles.

Au moment d’appliquer ses produits fongicides, on veillera à respecter les règles de l'application :

  • ajuster le nombre d’applications au cours de la saison ;
  • appliquer systématiquement les fongicides de façon préventive ;
  • ajuster la dose à la pression maladie.

Pour aller plus loin :

Le blé, comme toutes les céréales, est menacé par de nombreuses maladies dont les principales sont : l'oïdium, la fusariose, le piétin-verse et les rouilles. Consultez les fiches détaillées des maladies du blé et trouvez toutes les informations sur leurs symptômes, leur cycle de vie et les solutions de lutte.

Tout au long de son cycle, le blé est menacé par des maladies qui peuvent avoir un impact important sur le rendement et la qualité de la récolte. Il est donc indispensable de le protéger de façon raisonnée et pérenne. Chaque année, il s’agit de trouver le bon arbitrage entre le montant de l’investissement fongicide, le cours du blé et les attentes de la filière.

Un programme fongicide se bâtit autour de la protection des dernières feuilles du blé, garantes du rendement et de la qualité de la récolte. Selon le risque maladies, le programme comptera de 1 à 3 traitements.

L’évolution de la résistance de micro-organismes pathogènes des cultures à certaines matières actives suscite de légitimes inquiétudes. Elle n’est pourtant pas une fatalité. En effet, il est possible de préserver l’efficacité des modes d’action fongicides en respectant quelques règles simples.

La pratique du sous-dosage des produits fongicides est assez répandue. Elle n’est pourtant pas sans effet sur la durée d’action, la curativité, le contrôle des maladies foliaires ou la gestion des modes d’action. De plus, elle ne vous garantit pas le meilleur rendement économique !

Raisonner son application fongicide en saison malgré les contraintes ? C’est possible ! À condition de tenir compte de quatre leviers essentiels.

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