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Oïdium et rendement : « Des dégâts sur le rendement sous-estimés »

L’oïdium peut avoir des impacts quantitatifs très importants sur la récolte. Tous les symptômes sur grappe ne sont pas visibles au moment de la récolte. Les pertes totales de rendement sont donc souvent sous-estimées, selon Jacques Rousseau, du groupe ICV (Institut coopératif du vin), car elles surviennent souvent beaucoup plus tôt, juste après la floraison.

BASF et le groupe ICV ont conduit des expérimentations* pendant trois ans sur deux cépages très sensibles à l’oïdium, le Carignan et le Chardonnay.


Ils ont notamment étudié l’impact de ce champignon sur la quantité de vendange. « Les impacts quantitatifs de l’oïdium peuvent être très forts, indique Vincent Jacus, responsable filière vigne chez BASF. Ces pertes se manifestent au travers de plusieurs phénomènes visibles mais aussi des nuisances plus sournoises ».


Pour ce qui est du domaine du « visible », les grains éclatés à la vendange ainsi que les baies nanifiées: la présence de nécroses noires sur la baie stoppe la croissance des parties atteintes tandis que les parties saines poursuivent leur croissance. Ces nécroses provoquent ensuite l’éclatement des baies.


Pour ce qui est du domaine de « l’invisible » au moment de la récolte, des pertes de rendement dues aux attaques précoces de l’oïdium au moment de la floraison, que « les viticulteurs ont tendance à sous-estimer », remarque Jacques Rousseau, du groupe ICV.


Ces pertes peuvent atteindre des proportions importantes, les bouquets floraux pouvant comporter entre cinq et dix fleurs, soit minimum cinq baies potentielles pour chaque bouquet tombé.


« Plus les attaques sont précoces et fortes au moment de la floraison, plus les symptômes seront forts sur grappe au moment de la récolte, indique aussi Vincent Jacus. Une attaque de 30% au moment de la floraison peut impliquer une intensité de 70% à 80% de l’attaque à la vendange ! ».


Des pertes uniquement mesurables par pesée


Les contrôles effectués au stade fermeture de la grappe en 2009 sur Chardonnay ont montré que le programme « haut de gamme » ne présentait que 16% de grappes attaquées à moins de 1% d’intensité.


Le témoin non traité présentait 100 % de grappes touchées à plus de 70 % avec une perte de récolte de 41 % par rapport à la référence haut de gamme.


Enfin, le programme « économique » présentait 71 % de grappes touchées à 7 % d’intensité avec une perte de récolte de 24 % par rapport à cette même référence.


En résumé, on peut retenir qu’à partir de 10% d’oïdium visible, la perte de poids devient significative. A partir de 50% d’oïdium, la perte de poids peut atteindre de 40% à 50% de la grappe (voir graphique 1). Ces pertes de rendement ont été mesurées quasiment à l’identique sur cépage rouge (Carignan) et sur blanc (Chardonnay).


« Ces attaques précoces, qui entraînent des phénomènes de coulure et de chutes des bouquets floraux, on ne les voit pas forcément à la récolte, précise Vincent Jacus. Or elles impliquent des pertes de rendement conséquentes, que l’on ne peut mesurer que par pesée au moment des vendanges ».

Cépage Carignan Sallèles (11) – 2006 -


Comparaison du poids moyen de grappes de Carignan par classe d’attaque à la récolte (0%, 0 à 5 %, 5 à 10 %, 10 à 30 %, 30 à 50 %, 50 à 80 %, > 80%).

On note une réduction significative du poids des grappes touchées à plus de 10 %. Sur les grappes touchées à plus de 50 %, la perte de poids est de 40 à 50 %.

*Un partenariat groupe ICV-BASF au travers du programme « In vino qualitas » a été conduit sur trois années d’expérimentation sur cépage rouge (Carignan) et blanc (Chardonnay) en Languedoc-Roussillon.

Seuils de nuisibilité, historique de la parcelle, date du premier traitement, qualité des produits, qualité de la pulvérisation…

La lutte contre l'oïdium ne doit pas s'arrêter au critère « coût du programme »... Une étude menée conjointement par BASF et l’Institut Coopératif du Vin révèle tout l'intérêt d'une stratégie intégrant produits performants et dates d'application.

Deux vignerons nous expliquent leur stratégie anti-oïdium : Bertrand Darviot, cultivant 8 ha en Bourgogne à Meursault, et Julien Grill, sur 27 ha au Mas Cristine dans les Côtes du Roussillon.

Comment lutter efficacement contre les principales maladies de la vigne - mildiou, oïdium et botrytis - en respectant les principes d'une viticulture durable ?

Nos solutions anti-oïdium de la vigne

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