Header Benoît et Elodie, ma vie d'agri

Benoît et Elodie, vignerons dans l’entre-deux mers, ont opté depuis longtemps pour une agriculture raisonnée

Ils étaient faits pour se rencontrer. Lui, fils et petit-fils de vigneron ; elle, commerciale chez des courtiers et négociants en bordeaux grands crus classés. Savoir-faire pour l’un, sens commercial pour l’autre : l’assemblage parfait !

Cela fait cinq générations que la famille Fazembat exploite le domaine viticole du Château Haut-Pradot, une propriété de 13 ha située dans l’Entre-Deux-Mers, ce terroir entre Dordogne et Garonne parfois comparé à la Toscane. Jusqu’à ce qu’il rencontre Elodie, il y a six ans, Benoît vendait la totalité de sa production à Rothschild, célèbre négociant bordelais, pour la gamme de vins Mouton-Cadet. Elodie l’a convaincu de commercialiser une partie de sa récolte. Aujourd’hui, il propose une gamme diversifiée : un rouge bénéficiant de l’AOC bordeaux (deux étoiles au Guide Hachette des vins 2019), un crémant brut et des BIB (bags in box) en rouge, blanc et rosé, vendus localement sous la marque L’Ov. « Nous privilégions le contact avec le client, souligne Elodie, et nous faisons goûter au maximum nos produits. » Pour cela, elle vient de lancer Suavitas, un atelier de dégustation chez les particuliers qui lui permettra d’aller à la rencontre d’amateurs de vins. « Nos clients nous connaissent, se félicite Benoît. Ils savent comment nous travaillons. »

« Nos clients nous connaissent, ils savent comment nous travaillons. »

Parmi les sujets qui reviennent souvent : les produits pulvérisés sur les vignes. « On nous parle que de ça ! » soupire Benoît. « Alors, on en profite pour expliquer qu’on ne fait pas n’importe quoi », ajoute Elodie. Le Château Haut-Pradot a adopté des pratiques qui permettent de réduire les risques liés à l’utilisation de pesticides et de mieux répondre aux nouvelles attentes de la clientèle : « Aujourd’hui, 70% de nos traitements sont homologués en bio. » Autres mesures : la récupération des eaux de lavage (pulvérisateur, tracteur, chais…) et leur traitement par des prestataires certifiés ; la collecte et le recyclage des emballages de produits phytosanitaires. Sans oublier les mesures prophylactiques, parmi lesquelles l’adoption prochaine de nouveaux cépages résistants au mildiou : « Nous allons les tester sur quelques ares pour commencer, explique Elodie. Et nous verrons s’ils se plaisent sur notre terroir. »

« Nous allons tester de nouveaux cépages résistants au mildiou. »

De là à passer en bio… « Pour le moment, on reste en agriculture fortement raisonnée, répond Benoît. Passer au bio serait moyennement intéressant pour nous en termes de débouchés. » Et puis le bio est loin d’être la panacée. Sur certaines parcelles où il a adopté le désherbage mécanique, sa consommation de gasoil a augmenté de 20 ou 30%. « Pas l’idéal pour le climat ! Pareil pour le cuivre et le soufre : certes, ce sont des produits naturels, mais ils sont quand même toxiques pour l’environnement ! »


L’important, c’est de faire un bon produit. « Ma fierté, c’est de voir un client passer un bon moment grâce au fruit de mon travail », assure Benoît. « Notre défi, c’est de travailler encore mieux pour améliorer la qualité́ de nos produits », renchérit Elodie. Nul doute que ces deux-là ont quelques atouts pour le relever.

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