header parlons vrai, arlons vigne

Comment utiliser des produits de biocontrôle concrètement ?

Comment intégrer les produits de biocontrôle dans la lutte contre le mildiou et l’oïdium ? Chacun sa stratégie, en fonction de sa région et de son contexte agronomique. Témoignages en Bordelais, Champagne et Languedoc.

En vidéo. Comment des vignerons issus de régions très différentes en France utilisent-ils des produits de biocontrôle ?

En podcast. Comment intégrer les produits de biocontrôle dans la lutte fongicide au vignoble ?

Ils ont choisi le biocontrôle dans leur vignoble (et ils ne le regrettent pas ) !

Les biocontrôles en renfort contre le mildiou et l’oïdium

Comment intégrer les produits de biocontrôle dans la lutte contre le mildiou et l’oïdium ? Chacun sa stratégie, en fonction de sa région et de son contexte agronomique. Témoignages en Bordelais, Champagne et Languedoc.

Qu’ils soient utilisés seuls ou pour renforcer des produits conventionnels, les produits de biocontrôle trouvent toute leur place dans la lutte contre le mildiou et l’oïdium. Dans le Haut-Médoc, au Château Beaumont, Jean-Charles Nabera Sartoulet a mis au point une stratégie utilisant au maximum le biocontrôle. Contre le mildiou, les phosphonates ou Roméo ajoutés aux premiers traitements ou à floraison l’aident à diminuer les doses de cuivre. Il se fie aux résultats de son OAD pour bien positionner les traitements, car les produits de biocontrôle « ça ne s’improvise pas ».


Qui commence tôt… ne finit pas toujours tard

Sa stratégie est similaire à celle de Christophe Martin, vigneron indépendant en Champagne. Dans cette région, un réseau collectif de stations météo apporte une aide précieuse aux vignerons. Muni de ces informations, Christophe Martin a pu diminuer les doses de produit de contact, le nombre de passage et les IFT, en ajoutant un biocontrôle systémique dès le début de la campagne.

Dans l’optique d’être certifié Terra Vitis prochainement, Thomas Olmos, jeune coopérateur à Narbonne, a récemment évolué dans sa stratégie : il commence le plus tôt possible pour traiter en préventif. Avec un programme associant phosphonates et Roméo au second et au cinquième traitement, il a obtenu de bons résultats, tout en arrêtant plus tôt de traiter et en diminuant le nombre de traitements.


Soufre mouillable ou poudrage contre l’oïdium

Contre l’oïdium, le plus ancien des produits de biocontrôle est, bien entendu, le soufre. Un produit que Stéphan Montariol, en Languedoc, a réintégré dans sa stratégie anti-oïdium depuis quelques années, car il a remarqué une plus longue persistance d’efficacité. Actuellement, il l’utilise en début de campagne à faible dose, sur cépage sensible, comme le chardonnay, en cas de forte pression l’année précédente. Puis, il fait confiance aux produits conventionnels et reprend le soufre après la fleur. « Je pense que les produits de contact sont plus adaptés une fois que les grappes sont formées », précise-t-il.

Christophe Martin, en Champagne, est lui aussi revenu au soufre, à la suite à de problèmes, de résistances qu’il avait rencontrés avec des produits conventionnels. Depuis, il commence par du soufre mouillable dès le début de la campagne et ensuite soufre en poudrage à floraison. Une stratégie qui le satisfait pleinement.


« Un super biocontrôle »

Pour des raisons d’organisation du travail sur son exploitation, Thomas Olmos, lui, a remplacé le soufre poudrage par le soufre mouillable. Il l’utilise en début et en milieu de campagne, à demi-dose. Cette évolution le rassure aussi contre le risque de brûlures, provoquées par les fortes températures en été, qui ont pu être constatées non loin de chez lui ces dernières années.

Le soufre est « un super biocontrôle », résume Jean-Charles Nabera-Sartoulet, chef de culture au Château Beaumont. Dans ce vignoble peu sensible, le soufre suffit à contenir les attaques, utilisé seul ou associé avec des huiles essentielles.

Retrouvez les témoignages des vignerons en vidéo ou sur notre podcast.

Top