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Confusion sexuelle : les règles à respecter sur les chantiers de pose des diffuseurs

L’utilisation de phéromones pour lutter contre les vers de la grappe se répand dans les vignobles. La pause des diffuseurs au début du printemps est l’occasion de rappeler que cette substance naturelle reste un produit phytosanitaire, donc actif, et qu’elle doit être manipulée avec quelques précautions.

Le retour du printemps marque le début des chantiers de pose de diffuseurs de phéromones dans les vignobles. Du moins ceux qui ont opté pour la confusion sexuelle comme moyen de lutte contre eudémis et cochylis , les redoutables tordeuses de la grappe.

Ces chantiers, qui concernent des îlots d’un même tenant au sein d’une grande propriété ou d’une commune, réclament une main-d’œuvre importante mais pas forcément sensibilisée aux enjeux de la protection phytosanitaire. Ils sont souvent l’occasion de moments de convivialité qui pourraient faire oublier qu’il ne s’agit pas là d’une opération banale. Certes, les diffuseurs de phéromones sont une solution naturelle, utilisée en agriculture biologique, mais ils n’en restent pas moins des produits phytos. Et comme tel, ils obéissent à de strictes conditions d’emploi.

En tant que pionnier de la lutte intégrée avec sa gamme Rak® , BASF recommande donc à chaque animateur d’îlot de prendre quelques minutes avant de lancer le chantier pour rappeler les précautions à prendre quand on manipule des diffuseurs.

Avant la pose

  • Dans le local phyto : conserver les diffuseurs dans de bonnes conditions de température.
  • Sur le chantier : ne pas garder les sachets dans les véhicules et les entreposer à l’ombre. Ouvrir les sachets en plein air en portant des gants et à distance du visage.

Pendant la pose

  • Sur le chantier : porter des gants et des vêtements couvrant bras et jambes (le produit peut être irritant).
  • A la pause : éviter de porter les mains au visage ; ne pas fumer, boire, manger, téléphoner sans s’être au préalable laver les gants et les mains.

Après la pose

  • Récupérer les sachets vides ayant contenu les diffuseurs dans un sac hermétique (pour la filière Adivalor).
  • Se laver le visage et les mains et se changer.
  • Conserver les sachets non utilisés entre 0 et 5°C et les remettre ensuite dans le local phyto.

En savoir plus sur les bonnes pratiques

La lutte insecticide par confusion sexuelle est autorisée en Suisse depuis vingt-cinq ans. Aujourd’hui, elle est utilisée avec succès sur près de 90% des vignobles dans le Valais et le canton de Vaud.

La pose des diffuseurs de phéromones, dans le cadre de la confusion sexuelle contre Eudémis et Cochylis, est un véritable « chantier », mais un chantier fédérateur. La pose demande un travail important de réflexion en amont et le jour « J », une mobilisation de tous pour garantir la réussite de la protection.

Depuis 2015, BASF mène une étude sur les populations d’insectes présents dans les vignobles français. Les premiers résultats montrent que la combinaison d’infrastructures écologiques (haies, enherbements, jachères…) et de la lutte par confusion sexuelle (Rak®) permet de favoriser le développement des insectes auxiliaires de la vigne.

Ingénieur Conseil Environnement, Valérie Joulia-Guignard a supervisé pour la moitié sud de la France l’étude menée pendant trois ans par BASF pour évaluer l’effet de la lutte par confusion sexuelle sur l’entomofaune auxiliaire de la vigne. Elle nous en présente les enjeux et les premiers enseignements.

En savoir plus sur la lutte insecticide par confusion sexuelle

La confusion sexuelle est une méthode de protection insecticide de la vigne qui vise à perturber l’activité sexuelle des ravageurs de la grappe...

Utilisés depuis une vingtaine d’années en France, les diffuseurs de phéromones Rak® ne cessent d’être améliorés afin d’augmenter leur efficacité et de réduire leur prix. Présentation de ces solutions et recommandations d’utilisation.

L’utilisation de phéromones pour lutter contre les vers de la grappe se répand dans les vignobles. La pause des diffuseurs au début du printemps est l’occasion de rappeler que cette substance naturelle reste un produit phytosanitaire, donc actif, et qu’elle doit être manipulée avec quelques précautions.

A partir de début à mi-mai, il est recommandé de procéder à un comptage des glomérules contruits par les larves pour se faire une idée de l’importance de la population d’eudémis et de cochylis. Dans le cadre de la confusion sexuelle par exemple, au-delà de 30% des inflorescences touchées, il est nécessaire de prévoir un traitement insecticide classique pour abaisser la population de la 2ème génération à un niveau contrôlable par la solution Rak®.

En savoir plus sur les ravageurs de la vigne

La cicadelle (Scaphoideus titanus) est un ravageur redouté des viticulteurs car elle est le vecteur de la flavescence dorée, une maladie de quarantaine qui peut entraîner l’arrachage de la parcelle.

La cochylis (Eupoecilia ambiguella) est un lépidoptère appartenant à la famille des tordeuses. On l’appelle communément tordeuse ou ver de la grappe. Les chenilles de deuxième génération perforent les grains de raisin, favorisant l’installation de la pourriture grise et d’autres pourritures secondaires.

L’eudémis (Lobesia botrana) est un lépidoptère appartenant, comme la cochylis, à la famille des tordeuses ou vers de la grappe. Elle se comporte comme elle et provoque les mêmes dégâts.

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