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Nourrir 10 milliards d’humains : le défi du siècle

Comment nourrir une population mondiale qui continue à augmenter alors que les surfaces agricoles sont limitées et que les effets du changement climatique se font sentir ? La réponse passe par une intensification raisonnée et responsable de l’agriculture.

Les constats

En à peine un siècle, la population de la planète aura quadruplé, passant de 2 milliards d’individus au début des années 1930 à 8 milliards dans les années 2025.
Même si la croissance tend globalement à décélérer, la population mondiale va continuer d’augmenter. Le seuil des 10 milliards d’habitants devrait être atteint autour de 2050. Cette augmentation concernera principalement l’Afrique, dont la population devrait doubler à l’horizon 2050.

Chaque heure, la planète compte 10 000 bouches de plus à nourrir.

Pour les démographes le défi le plus important porte davantage sur la modification des modes de vie que sur le nombre d’habitants. La lutte contre l’extrême pauvreté et contre la faim engagée depuis les années 1990 sous l’égide des Nations unies (Objectifs du millénaire) a permis de ramener à 14% la part de la population mondiale vivant avec moins de 1,25 dollar par jour.
Par ailleurs, de nombreux pays émergents ont vu le pouvoir d’achat de leur population augmenter significativement, faisant émerger une classe moyenne jusqu’alors concentrée en Europe et en Amérique du Nord. Celle-ci devrait atteindre 5 milliards d’individus en 2030. Ces progrès se traduisent non seulement par une augmentation de la demande alimentaire mondiale mais aussi par une modification de la consommation d’aliments : plus diversifiée (protéines notamment), plus riche et de meilleure qualité.

La demande alimentaire mondiale devrait augmenter de 50% d’ici à 2050 (de 100% en Afrique).

Aujourd’hui, les meilleures terres sont déjà cultivées et celles qui ne le sont pas ne permettent pas d’espérer des rendements importants en raison de leur aridité, de leur fertilité ou de leur accessibilité.
Les terres arables sont menacées par l’artificialisation des sols et l’urbanisation croissantes, ou encore par les effets du changement climatique.
Pour que chacun puisse manger à sa faim, il faut que chaque hectare de terres agricoles nourrisse plus de personnes !

Multiplication des catastrophes naturelles, baisse des rendements, propagation des maladies et des ravageurs, désertification, montée des eaux : le défi alimentaire doit aussi être évalué à l’aune du changement climatique qui fait peser de nombreux risques sur les productions agricoles. Ce phénomène va entraîner une modification de la géographie des productions agricoles, « qui fera plus de perdants que de gagnants », selon Sébastien Abis, chercheur associé à l’Iris.

Quelles solutions face à ces défis de taille ?

Comment répondre à ces nouveaux besoins alimentaires de manière durable, c’est-à-dire sans compromettre l’équilibre des écosystèmes agricoles, c’est le défi que nous devons relever. Il passe par l’innovation et la transition vers l’agroécologie.

L’innovation

80% de l’augmentation de la production mondiale au cours des cinquante dernières années provient de la hausse des rendements. S’agissant des productions végétales, elle a été obtenue en jouant sur différents leviers :

  • L’amélioration génétique des variétés : plus productives, plus résistantes aux maladies et aux stress climatiques, plus frugales.
  • L’apport de fertilisants : principalement l’azote dans nos territoires.
  • Une meilleure protection des cultures contre les bio-agresseurs : utilisation de fongicides, insecticides et herbicides issus de la chimie de synthèse, d’origine minérale et du biocontrôle.

L’innovation dans ces différents domaines doit se poursuivre afin de maintenir les rendements à un niveau élevé en dépit des effets du changement climatique et de la limitation des intrants (plan Ecophyto). Elle s’appuie pour cela sur les nouvelles technologies qui permettent de mieux raisonner la fertilisation et la protection des cultures.

L’agroécologie

Ce vocable désigne une approche de l’agriculture qui s’appuie davantage sur la Nature et les services que les écosystèmes rendent à l’agriculture. Elle se traduit notamment par le maintien de la biodiversité sur les exploitations agricoles, le déploiement de nouveaux itinéraires culturaux, l’allongement des rotations et le développement de solutions alternatives pour lutter contre les maladies et les ravageurs.
La définition du Ministère de l'agriculture et de l'alimentation

Notre vision : produire mieux tout en restant compétitif

Un modèle durable de notre agriculture doit, selon nous, viser une production raisonnée et respectueuse de l’environnement et de la santé des consommateurs et des utilisateurs. Pour servir cet objectif, chez BASF nous améliorons en permanence nos solutions de protection des cultures et nous veillons à une utilisation toujours plus responsable de nos produits.

Pour aller plus loin

Souvent interpelés sur l’utilisation des produits de protection des plantes, les agriculteurs n’ont pas à rougir de leurs pratiques. Agissant dans le cadre d’une réglementation extrêmement stricte, ils sont engagés depuis des années dans des actions de progrès en faveur de la santé et de l’environnement et sont de plus en plus nombreux à prendre le virage de l’agroécologie.

Grande puissance agricole et céréalière d’Europe, la France peut compter sur son agriculture pour contribuer de façon durable à son développement et à son influence dans le monde.

Ils sont céréaliers, viticulteurs, maraîchers ou polyculteurs… Ils vivent en Normandie, dans le Rhône, en Alsace et ailleurs. Au travers du site Maviedagri.fr, Cyril, Éric, Béatrice, Christian et d’autres agriculteurs expriment la passion et la fierté de leur métier. Découvrez leurs témoignages !

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