Répondre aux enjeux de l'alimentation et du changement climatique

Répondre au défi de l’alimentation

L’enjeu ? C’est notre capacité à nourrir aujourd’hui et demain l’humanité. Chaque année dans le monde, 600 millions de personnes supplémentaires pourraient se nourrir à leur faim si les maladies fongiques épargnaient leurs récoltes1.
Dans les pays développés, il s'agira de donner à tous l'accès à une alimentation de qualité comme par exemple, les fruits et légumes.

Nos impératifs ? Proposer une alimentation :

  • à la qualité sanitaire irréprochable,
  • à un prix abordable pour tous.

1 Gaffi (Fond global d’action contre les maladies fongiques) 2012, Le Monde, Les champignons, une menace silencieuse sur la santé et l’alimentation humaine, 17 septembre 2018.

Répondre au défi du changement climatique

La question des maladies fongiques est prépondérante dans le contexte de changement climatique.

  • La plus grande prévalence des toxines aspergillaires le montre. Celles-ci ont été observées dans les céréales en Italie, à la suite des fortes chaleurs de l’été 20032.
  • La rouille noire du blé (puccinia graminis), vient d’être détectée en Espagne le 6 juin 2019. C’est un redoutable parasite connu depuis l'Antiquité, dont une souche virulente est apparue en 1999 en Ouganda. Elle est responsable de lourdes pertes de rendement. Elle doit absolument être contrôlée par des fongicides.

2 Toxicologie des mycotoxines : dangers et risques en alimentation humaine et animale Toxicology of mycotoxins, hazards and risks in human and animal food Pierre GALTIER(1), Nicolas LOISEAU, Isabelle Paule OSWALD et Olivier PUEL

Des fongicides toujours plus respectueux de l'environnement et de la santé

D’année en année, les progrès de la science permettent de proposer des fongicides plus respectueux de l’environnement et de la santé humaine. Leur profil toxicologique est de plus en plus favorable et ils sont efficaces pour gérer les maladies fongiques dans les cultures.

Au fil des années, la réglementation prend en compte les progrès de la science et augmente ses propres exigences. Le règlement 1107/2009 qui encadre les produits phytopharmaceutiques en Europe permet de garantir l'homologation de substances sûres et favorise l’émergence de nouvelles molécules aux profils plus favorables.

Quelle est leur utilité ? Quel est leur mode d'action ? Quelle est la quantité de fongicides SDHI utilisés en France ?

Des études sont bien entendu menées dans le cadre du dossier d’homologation, avant l'utilisation par les agriculteurs, mais également après l'homologation. La toxicité pour les abeilles d’un fongicide SDHI, comme le boscalid, est nettement moins importante que celle des deux principaux médicaments vétérinaires (amitraze et tau-fluvalinate), utilisés par les apiculteurs directement dans les ruches.

Les huit chercheurs du CNRS, de l’Inserm et de l’INRA soupçonnent les fongicides SDHI d’avoir des effets néfastes sur la biodiversité et sur la santé humaine. Ces chercheurs se basent sur des effets observés in vitro sur les cellules de mammifères pouvant, selon eux, entrainer des effets potentiels chez l’Homme. Pour l'ANSES, ces soupçons ne sont pas justifiés.

Cette question n’est pas spécifique aux SDHI. Elle est inhérente à la biologie des champignons. C’est une problématique que l’on trouve aussi en santé humaine par exemple pour les antibiotiques.

« N’importe quel être vivant qui est mis au contact de ces molécules est mis en danger (vers de terre, abeilles, mammifères, Hommes…) ». C’est l’argument défendu par un collectif de chercheurs de médecins à propos des fongicides SDHI.Toutefois, utilisée depuis les années 60-70, cette famille de fongicides n’a jamais fait l’objet de la moindre alerte sanitaire.

Depuis le lancement en avril 2018 de la polémique médiatique sur les fongicides SDHI, les chercheurs à l’origine de cette « alerte » ainsi que des ONG environnementalistes interprètent de manière abusive la définition du principe de précaution en réclamant une interdiction totale d’usage de ces substances.

Ayant par le passé travaillé côte à côte sans réellement dialoguer, apiculteurs et agriculteurs ont depuis quelques années pris conscience de leur intérêt commun à travailler ensemble au service de leurs objectifs respectifs : de bons rendements pour lesquels les pollinisateurs ont un rôle majeur ; des productions de miel importantes grâce à des pratiques culturales adaptées (bandes mellifères, diversité florale, adaptation des pratiques phytosanitaires, etc.)

« On ne peut se permettre, comme l’Anses, d’attendre la catastrophe » C’est par cet avertissement que l’un des chercheurs ayant lancé l’« alerte » sur les fongicides SDHI en 2018 appelle de nouveau à leur interdiction en 2019, invoquant le principe de précaution.

Pour étayer leurs propos alarmistes, les quelques chercheurs « lanceurs d’alerte » soutenus par des ONG environnementalistes mettent en avant une « exposition importante de la population » aux fongicides SDHI. Une position qui ne correspond pas à la réalité des observations faites par les autorités sanitaires française et européenne.

Pour aller plus loin

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