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L’agriculture, un atout pour la France

Grande puissance agricole et céréalière d’Europe, la France peut compter sur son agriculture pour contribuer de façon durable à son développement et à son influence dans le monde.

Peut-on parler de l’agriculture française autrement que sous l’angle du déclin ? La réponse est oui. Sans nier les difficultés que rencontrent les agriculteurs et les défis que doit relever le secteur (compétitivité, modes de production, environnement…), il ne faudrait pas oublier que la France demeure une puissance agricole de premier plan et que le secteur agroalimentaire continue à dégager des excédents commerciaux significatifs ! Une carte stratégique alors que la population mondiale devrait atteindre les 10 milliards d’individus à l’horizon 2050.

La France est le premier pays agricole européen

En cultivant près de 28 millions d’hectares et en contribuant à hauteur de 17% à la production en valeur de l’Union européenne réalisée dans l’agriculture, la France reste le principal pays agricole en Europe :

(en millions d’hectares et en pourcentage de la surface agricole de l’UE)

1. France 27,6 (16%)
2. Espagne 23,2 (14%)
3. Royaume-Uni 16,7 (10%)

(Source : Eurostat, chiffres 2017)

1. France 73 (16,9%)
2. Allemagne 56 (13%)
3. Italie 55 (12,7%)

(Source : Eurostat, chiffres 2017)

La balance commerciale agroalimentaire est excédentaire

Au cinquième rang mondial et au troisième rang européen, la France reste un pays exportateur de produits agroalimentaires de premier plan. Avec un excédent commercial de 5,7 milliards d’euros en 2018, le secteur agroalimentaire (produits bruts et transformés) se classe en troisième position, derrière l’automobile et la chimie.

(en milliards de dollars courants)

1. États-Unis 133
2. Pays-Bas 88
3. Allemagne 72
4. Brésil 71
5. France 64

(Source : ministère de l’agriculture, chiffres 2015)

(excédents, en milliards d’euros)

1. Matériel de transport 15,2
2. Produits chimiques, parfums et cosmétiques 12,8
3. Agroalimentaire 5,7

(Source : Douanes, 2018)

L’agriculture, un atout géopolitique pour la France

Dans le contexte d’une augmentation de la population mondiale (10 milliards de personnes en 2050) et des tensions qui s’exercent sur les marchés des matières premières agricoles, la France, première puissance agricole et céréalière de l’Union européenne, dispose d’une carte géostratégique à jouer. Il y va de son influence, de sa compétitivité et de ses devoirs de coopération.

L’agroalimentaire, deuxième employeur de France

Bien que le nombre d’actifs (chefs d’exploitation, conjoints, salariés réguliers) continue à diminuer (824 000 en 2016), le nombre d’emplois liés, en amont et en aval, à l’agriculture est estimé à plus de 3 millions, ce qui en fait le deuxième employeur de France. En outre, ces emplois font vivre les territoires et la plupart ne sont pas délocalisables.

Emplois dans l’agriculture et l’agroalimentaire :

  • Agriculteurs et salariés agricoles : 824 000
  • Emplois directs et indirects liés à l’agriculture : 3,2 millions
  • Nombre d’exploitations agricoles : 437 400

(Source : Agreste, chiffres 2016 et 2013)


Aujourd’hui, un agriculteur nourrit trois fois plus de personnes qu’il y a cinquante ans

En 1963, 100 ha de blé permettaient de nourrir l’équivalent de 831 personnes en une année. En 2018, ce chiffre a presque triplé, passant à près de 2 600 personnes par an. Cette augmentation de la productivité est due à l’amélioration génétique des variétés, à la meilleure protection des cultures et à des pratiques agronomiques plus efficaces.

L’agriculture occupe plus de la moitié du territoire

Les agriculteurs sont les gardiens de nos paysages. Ils les façonnent et en prennent soin tout en les exploitant. En 2015, plus de 52% des sols du territoire métropolitain avaient un usage agricole (60% il y a cinquante ans). Dans certains départements du nord et de l’ouest de la France, les terres agricoles représentent même plus de 60% de la surface totale.


Les agriculteurs sont soucieux de préserver l’environnement

En cinquante ans, les pratiques agricoles ont considérablement évolué, notamment pour limiter leur empreinte sur l’environnement. Plus que d’autres, les agriculteurs ont le souci de la protection des eaux, des sols, de la biodiversité, autant de ressources naturelles dont ils dépendent.


Des pratiques respectueuses de l’environnement

  • Les agriculteurs entretiennent 300 000 km de bandes enherbées (soit près de 8 fois le tour de la Terre), notamment le long des cours d’eau pour préserver leur qualité.
  • Pour bénéficier du « paiement vert », 5% de la surface d’une exploitation doit être dédiée à la biodiversité. Il s’agit des Surfaces d’Intérêt Ecologique (SIE) : cultures dérobées, plantes fixant l’azote, haies, jachères, bosquets, bandes tampon…
  • Les agriculteurs ont réduit de 45% en volume l’utilisation de produits phytosanitaires depuis 1990.

Pour aller plus loin

Souvent interpelés sur l’utilisation des produits de protection des plantes, les agriculteurs n’ont pas à rougir de leurs pratiques. Agissant dans le cadre d’une réglementation extrêmement stricte, ils sont engagés depuis des années dans des actions de progrès en faveur de la santé et de l’environnement et sont de plus en plus nombreux à prendre le virage de l’agroécologie.

Comment nourrir une population mondiale qui continue à augmenter alors que les surfaces agricoles sont limitées et que les effets du changement climatique se font sentir ? La réponse passe par une intensification raisonnée et responsable de l’agriculture.

Ils sont céréaliers, viticulteurs, maraîchers ou polyculteurs… Ils vivent en Normandie, dans le Rhône, en Alsace et ailleurs. Au travers du site Maviedagri.fr, Cyril, Éric, Béatrice, Christian et d’autres agriculteurs expriment la passion et la fierté de leur métier. Découvrez leurs témoignages !

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