Pesticides et santé : des agriculteurs en bonne santé

Ces dernières années, de nombreuses études ont porté sur l’effet des produits phytopharmaceutiques sur la santé, et spécialement celle des agriculteurs. Aucune corrélation rigoureuse n’a pu être établie entre l’utilisation de ces produits et certaines maladies. En revanche, les études montrent que les agriculteurs ont plutôt moins de cancers que la moyenne des Français et que leur espérance de vie est plus élevée.

L’espérance de vie n’a jamais été aussi importante

Les produits phytopharmaceutiques sont-ils la « bombe à retardement » que certains dénoncent ? Ce n’est pas ce que disent les faits. L’agriculture utilise des intrants (engrais et pesticides) depuis les années 1950. Si les pesticides étaient nocifs pour la santé, le phénomène serait aujourd’hui visible dans les statistiques publiques. Or on observe au contraire une poursuite de l’allongement de l’espérance de vie au rythme de quatre ans tous les dix ans.

Si l’on regarde ce qui se passe dans d’autres pays, on ne peut pas davantage établir de corrélation entre l’utilisation des pesticides, l’espérance de vie et la mortalité par cancer, par exemple. Ainsi, le Danemark qui utilise 15 fois moins de pesticides que le Japon a une espérance de vie en bonne santé de 4 ans inférieure et une mortalité par cancer de 40% supérieure (sources : Agreste, OMC).

Que penser de l’« effet cocktail » ?

«Même si l’on ne peut écarter la plausibilité de phénomènes d’interaction entre des résidus de pesticides dans les aliments, aucune preuve empirique de tels phénomènes n’a jamais été mise en évidence», a conclut l’Autorité européenne de sécurité des aliments dans avis récent.

La santé des agriculteurs

L’effet des produits phytopharmaceutiques sur la santé humaine a fait l’objet d’un grand nombre d’études et de publications scientifiques ces dernières années. Logiquement, une part importante d’entre elles porte sur la santé des agriculteurs, population la plus exposée aux substances actives contenues dans les pesticides.

Contrairement à ce qu’on pourrait craindre, les agriculteurs ont plutôt moins de cancers que la moyenne des Français (enquête Agrican, institut de veille sanitaire) et leur espérance de vie est plus élevée de près de deux ans (Insee). Certaines études montrent cependant une incidence plus forte pour certains types de cancers (prostate, sein, peau, cerveau). Mais rien ne permet de les imputer aux pesticides. En effet, compte tenu de leurs activités, les agriculteurs sont plus exposés à certains facteurs de risque tels que le soleil (principale cause des cancers de la peau et des lèvres), les hydrocarbures, les mycotoxines ou les virus transmis par les animaux. Des études sont en cours pour mieux comprendre ces particularités.

La mise sur le marché d’un nouveau produit phytopharmaceutique est un processus long et extrêmement strict. Chaque molécule fait l’objet de nombreuses études, notamment de toxicité. Une fois documenté, le dossier d’évaluation est examiné par plusieurs comités d’experts indépendants. L'homologation européenne est la plus stricte au monde.

En soixante ans, les produits phytopharmaceutiques se sont beaucoup améliorés : plus efficaces, donc appliqués à plus faibles doses, moins toxiques, ils sont aussi mieux utilisés par les agriculteurs. Notamment grâce à la formation et à la diffusion généralisée des bonnes pratiques de protection des cultures.

Dose journalière admissible, limite maximale de résidus : les indicateurs retenus par la réglementation prévoient des marges de sécurité importantes pour limiter l’exposition du consommateur aux produits phytopharmaceutiques.

A quoi servent les pesticides ? Sont-ils risqués pour la santé ? Menacent-ils l'environnement ?


Avant toute utilisation, assurez-vous que celle-ci est indispensable. Privilégiez chaque fois que possible les méthodes alternatives et les produits présentant le risque le plus faible pour la santé humaine et animale et pour l’environnement, conformément aux principes de la protection intégrée, consultez ​ http://agriculture.gouv.fr/ecophyto .

Pour les usages autorisés, doses, conditions et restrictions d’emploi : se référer à l’étiquette du produit et/ou aux usages homologués mentionnés sur notre ​catalogue produits et/ou www.phytodata.com .

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