Pesticides et santé : des marges de sécurité importantes

Dose journalière admissible, limite maximale de résidus : les indicateurs retenus par la réglementation prévoient des marges de sécurité importantes pour limiter l’exposition du consommateur aux produits phytopharmaceutiques.

Instances de régulation, scientifiques et administrations se réfèrent à des tests et des indicateurs qui permettent de mesurer l’exposition des consommateurs aux produits phytopharmaceutiques. Des limites ont été fixées pour chaque indicateur de façon à ménager d’importantes marges de sécurité pour la santé humaine. Parmi ces indicateurs, on peut citer :

  • La dose sans effet ;
  • La dose journalière admissible ;
  • La limite maximale de résidus.

La dose journalière admissible

Au cours du processus d’homologation d’une nouvelle substance phytopharmaceutique, les scientifiques établissent la dose sans effet (DSE), c’est-à-dire la dose en dessous de laquelle ils n’observent aucun effet sur les animaux. La dose journalière admissible (DJA) est définie en divisant cette DSE par au moins 100.

Les DJA sont fixées par la Commission européenne après avis de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) ou par des instances internationales telles que l’OMS ou la FAO.

La dose journalière admissible correspond à la quantité de résidus qui peut être ingérée par un individu d’un poids donné chaque jour de sa vie sans risque pour sa santé.

La limite maximale de résidus

La limite maximale de résidus (LMR) est un plafond réglementaire indiquant la quantité maximale de traces de substances actives autorisées dans les produits alimentaires. Elle est établie pour chaque substance et chaque culture. Elle correspond à une utilisation des pesticides conforme à la réglementation et aux conditions d’emploi (dose, fréquence…). Elle est fixée sur la base des conditions d'emplois maximalisées : nombre d'applications maximal, dose d'utilisation pleine, délai avant récolte le plus court revendiqué.

Même s’ils sont à déplorer, les dépassements observés des LMR n’impliquent pas pour autant un dépassement de la DJA. Ils ne représentent donc pas un risque pour la santé du consommateur. Comme en témoigne le petit test ci-dessous.

La mise sur le marché d’un nouveau produit phytopharmaceutique est un processus long et extrêmement strict. Chaque molécule fait l’objet de nombreuses études, notamment de toxicité. Une fois documenté, le dossier d’évaluation est examiné par plusieurs comités d’experts indépendants. L'homologation européenne est la plus stricte au monde.

En soixante ans, les produits phytopharmaceutiques se sont beaucoup améliorés : plus efficaces, donc appliqués à plus faibles doses, moins toxiques, ils sont aussi mieux utilisés par les agriculteurs. Notamment grâce à la formation et à la diffusion généralisée des bonnes pratiques de protection des cultures.

Ces dernières années, de nombreuses études ont porté sur l’effet des produits phytopharmaceutiques sur la santé, et spécialement celle des agriculteurs. Aucune corrélation rigoureuse n’a pu être établie entre l’utilisation de ces produits et certaines maladies. En revanche, les études montrent que les agriculteurs ont plutôt moins de cancers que la moyenne des Français et que leur espérance de vie est plus élevée.

A quoi servent les pesticides ? Sont-ils risqués pour la santé ? Menacent-ils l'environnement ?


Avant toute utilisation, assurez-vous que celle-ci est indispensable. Privilégiez chaque fois que possible les méthodes alternatives et les produits présentant le risque le plus faible pour la santé humaine et animale et pour l’environnement, conformément aux principes de la protection intégrée, consultez ​ http://agriculture.gouv.fr/ecophyto .

Pour les usages autorisés, doses, conditions et restrictions d’emploi : se référer à l’étiquette du produit et/ou aux usages homologués mentionnés sur notre ​catalogue produits et/ou www.phytodata.com .

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