Pesticides et santé : des produits plus sûrs et mieux utilisés

En soixante ans, les produits phytopharmaceutiques se sont beaucoup améliorés : plus efficaces, donc appliqués à plus faibles doses, moins toxiques, ils sont aussi mieux utilisés par les agriculteurs. Notamment grâce à la formation et à la diffusion généralisée des bonnes pratiques de protection des cultures.

Des produits de moins en moins toxiques

Le renforcement des exigences réglementaires s’est accompagné d’un progrès de la recherche sur les molécules pour proposer des produits à la fois plus sûrs, plus efficaces et plus respectueux de l’environnement. Cela s’est traduit par une amélioration des profils toxicologiques et environnementaux des molécules utilisées, ainsi que par la réduction des doses homologuées.

Depuis l’après-guerre, les doses journalières admissibles (DJA, unité de mesure de la toxicité) ont été multipliées par 6, ce qui traduit une diminution d’autant de la toxicité des produits phytopharmaceutiques.

Durant la même période, les doses de produits appliqués par hectare ont été divisées par 25.

Une réduction des doses homologuées

Evolution des doses d'homologation sur 65 ans (ci-contre)

74%.

Trois quarts des pesticides autorisés au début des années 1990 ne sont plus utilisés, car ils ne correspondent plus aux exigences règlementaires ou sont techniquement dépassés.

Des produits mieux utilisés

Parallèlement à cette évolution de la recherche, les professionnels de la protection des plantes ont fait d’importants efforts de communication et de formation pour aider les agriculteurs à respecter les conditions d’emploi de leurs produits.

  • Plaquettes et affiches.
  • Diffusion des bonnes pratiques via leurs sites internet.
  • Bases de données produits.
  • Formations spécifiques.
  • Campagnes de sensibilisation dans la presse agricole.

Par ailleurs, la réglementation impose désormais aux agriculteurs d’être titulaires du Certiphyto, diplôme obtenu à l’issue d’une formation, pour acheter et utiliser des produits phytopharmaceutiques.

La mise sur le marché d’un nouveau produit phytopharmaceutique est un processus long et extrêmement strict. Chaque molécule fait l’objet de nombreuses études, notamment de toxicité. Une fois documenté, le dossier d’évaluation est examiné par plusieurs comités d’experts indépendants. L'homologation européenne est la plus stricte au monde.

Dose journalière admissible, limite maximale de résidus : les indicateurs retenus par la réglementation prévoient des marges de sécurité importantes pour limiter l’exposition du consommateur aux produits phytopharmaceutiques.

Ces dernières années, de nombreuses études ont porté sur l’effet des produits phytopharmaceutiques sur la santé, et spécialement celle des agriculteurs. Aucune corrélation rigoureuse n’a pu être établie entre l’utilisation de ces produits et certaines maladies. En revanche, les études montrent que les agriculteurs ont plutôt moins de cancers que la moyenne des Français et que leur espérance de vie est plus élevée.

A quoi servent les pesticides ? Sont-ils risqués pour la santé ? Menacent-ils l'environnement ?


Avant toute utilisation, assurez-vous que celle-ci est indispensable. Privilégiez chaque fois que possible les méthodes alternatives et les produits présentant le risque le plus faible pour la santé humaine et animale et pour l’environnement, conformément aux principes de la protection intégrée, consultez ​ http://agriculture.gouv.fr/ecophyto .

Pour les usages autorisés, doses, conditions et restrictions d’emploi : se référer à l’étiquette du produit et/ou aux usages homologués mentionnés sur notre ​catalogue produits et/ou www.phytodata.com .

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