Comment lutter contre les maladies de la vigne avec des itinéraires de protection innovants ?

Qu’attendent les viticulteurs de la lutte contre le mildiou ?
Obtenir une vendange de qualité en quantité et répondre aux demandes sociétales en adoptant des pratiques agroécologiques : trois vignerons nous confient leurs attentes face au mildiou.
En Alsace - Préserver la récolte et créer un équilibre favorable à la vigne
En Alsace, en 2021, le mildiou a atteint une intensité jamais connue de mémoire de vigneron. Daniel Klack est installé depuis 1997 à Riquewihr sur 7,5 ha : « la priorité, pour moi, c’est de préserver la récolte ». Sa méthode ? Essayer de créer un équilibre favorable à la vigne, avec des apports d’engrais limités, des travaux en vert soignés tout au long de la saison pour aérer le feuillage… avant de traiter, le moins possible et en intégrant des produits de biocontrôle comme Roméo. « On essaie aussi de ramener de la biodiversité du vignoble, on ne se repose pas sur ce qu’on a fait depuis toujours, on innove toutes les années », souligne le vigneron engagé en HVE depuis 2019.
En Côtes-du-Rhône - Bonne rémanence et efficacité des produits contre le mildiou
Grégory Brunel est, quant à lui, vigneron coopérateur à Chusclan dans le Gard. Son domaine de 150 ha est certifié HVE. Ce qu’il attend en matière de protection contre le mildiou ? Une bonne rémanence pour éviter de multiples interventions et une bonne efficacité sur la maladie. Lui aussi se dirige vers l’agroécologie. Il a par exemple installé des nichoirs à mésanges et à chauve-souris pour favoriser la prédation naturelle des insectes. Avec le mistral et le palissage des vignes qui se généralise, l’aération des grappes diminue la pression des maladies.
A Gaillac - Être accompagné dans l'utilisation des produits de biocontrôle et être attentif à la qualité de la pulvérisation
Dans la région de Gaillac, 2021 a été une année difficile, avec un été très pluvieux. Chez Louis de Faramond, le mildiou a pu être contenu grâce à l’utilisation de deux nouveaux pulvérisateurs face par face ayant amélioré la qualité de pulvérisation. Son attente prioritaire ? Utiliser encore davantage de biocontrôles comme Roméo et être accompagné dans l’utilisation de ces produits. Le jeune vigneron est engagé dans le label HVE et a lancé de sa propre initiative une démarche d’analyse des sols et de l’ensemble de ses cuvées, à la recherche de résidus. Sans en trouver. « C’est clairement une volonté d’entreprise de proposer un produit sain, en réduisant drastiquement notre impact environnemental. »