Les pesticides préservent la qualité des récoltes

Insectes et maladies nuisent non seulement au rendement des récoltes, mais aussi à leur qualité. Utilisés à bon escient, les produits phytopharmaceutiques contribuent à préserver l’aspect et le goût des aliments ainsi que la qualité technologique des récoltes et leur bonne conservation. En outre, ils permettent de lutter contre le développement de mycotoxines, contaminants produits par certains champignons, qui peuvent se révéler dangereux pour la santé humaine et animale.

Préserver l’aspect et le goût des aliments

Les produits phytosanitaires contribuent à améliorer l’aspect des fruits et légumes et à préserver leurs qualités organoleptiques (perçues comme positives par les sens du consommateur). Ces qualités concernent aussi bien l’apparence d’un fruit ou d’un légume que son goût, sa texture ou son arôme.

Production de carottes sans protection fongicide

Même si elles ne sont pas impropres à la consommation, ces carottes ne peuvent être commercialisées en raison de leurs formes. Elles doivent donc être retirées de la production. Au-delà de 5% de retrait, la rentabilité d’une production peut être fortement compromise.

Production de pommes sans protection insecticide

Cette pomme, attaquée par le carpocapse, est impropre à la commercialisation et à la consommation. Ce bioagresseur peut détruire jusqu’à 98% de la production.

Effet de la pourriture grise sur la qualité des vins

Selon l’Institut Coopératif du Vin (ICV), la présence de 10% de pourriture grise sur le raisin entraîne :

  • Une perte de 20% d'intensité colorante ;
  • Une perte d’arôme ;
  • Un moindre potentiel de vieillissement.

Assurer la qualité technologique des récoltes

L’utilisation de produits phytopharmaceutiques peut dans certains cas améliorer la qualité technologique des récoltes.

Qualité des blés

Une présence importante de fusarioses sur les épis de blé aboutirait à la production de farines de mauvaise qualité, inutilisables pour la panification. La production céréalière française s’est fortement orientée vers les productions de blés de qualité meunière.

  • La teneur en protéines du blé a augmenté d’un tiers en un siècle (passant de 8 à 11%)
  • La valeur boulangère du blé (c’est-à-dire son aptitude à la panification) a été multipliée par trois.

Qualité des orges brassicoles

La protection fongicide des orges de brasserie préserve le processus de fabrication des bières. En effet, sans protection, l’orge peut développer des fusarioses, lesquelles sont responsables de :

  • Germination de l’orge : toxique pour l’embryon.
  • Fermentation des levures : toxique pour les levures.
  • Giglage de la bière : effet gushing (production de mousse excessive à l’ouverture de la bouteille de bière).

Pesticides : pas d’autorisation de mise sur le marché sans mesure d’impact sur la qualité des récoltes

Pour qu’un produit phytopharmaceutique soit homologué, il doit avoir fait l’objet d’études montrant qu’il n’entraîne pas d’effets indésirables sur la qualité des récoltes et la transformation agroalimentaire. Ces études sont effectuées notamment sur le vin, la bière, le cidre, la pomme de terre et la farine. Elles utilisent des méthodes normalisées par la Commission des Essais Biologiques (CEB).

Contribuer à la sécurité sanitaire des aliments

Certains champignons produisent en se développant des mycotoxines, dangereuses pour la santé humaine et animale. Les plus répandues sont la patuline (penicillium) sur pomme, le désoxynivalénol (DON, produit par les Fusarium) sur céréales ou sur maïs ou encore l’aflatoxine sur les fruits secs, amandes ou noisettes. A certaines doses, ces substances sont responsables d’intoxications aiguës parfois mortelles, notamment chez les animaux d’élevage, et d’intoxications chroniques. Selon la FAO, 25% des récoltes de céréales dans le monde seraient affectées par des mycotoxines. La protection fongicide contribue, en complément des pratiques culturales, à lutter contre ce risque.

Permettre une bonne conservation des aliments

L’utilisation de produits phytopharmaceutiques participe à la conservation des produits consommables et augmente sensiblement leur qualité par rapport à une production non protégée.

Conservation des fruits

Sans protection fongicide, les fruits à noyaux peuvent être attaqués par des monilioses une fois récoltés (ici, des brugnons). Les pertes dues à ce type de maladies durant les phases de transport et de conservation peuvent atteindre 30%.

Conservation des grains

La présence d’insectes (charançons, triboliums…) dans les silos où sont entreposés les grains peut engendrer des pertes pouvant atteindre 10%. En outre, ces ravageurs sont source de souillures et de contaminations. La découverte d’un seul individu vivant à la livraison peut entraîner le refus du lot tout entier.

Dans la nature, les cultures se défendent naturellement contre les maladies, insectes ravageurs et mauvaises herbes (ou adventices). Les défenses naturelles étant parfois insuffisantes, les pesticides, ou produits phytopharmaceutiques, font partie des solutions techniques utilisées par les agriculteurs pour compléter la protection de leurs récoltes. Utilisés à bon escient, ils contribuent à produire des denrées de qualité à des prix abordables pour tous.

Sans protection des cultures, les rendements chuteraient dramatiquement. En France, on estime à 45% les pertes que provoquerait sur la récolte de blé l’absence de traitements phytosanitaires contre les bioagresseurs. Pour que les récoltes soient bonnes, les cultures doivent être protégées contre les maladies, les insectes ravageurs et les mauvaises herbes.

Nourrir 10 milliards d’êtres humains avec un potentiel de terres cultivables limité : tel est le défi que l’agriculture mondiale doit relever à l’horizon 2050. Pour atteindre cet objectif, il convient d’intensifier la productivité des surfaces agricoles tout en respectant les ressources naturelles disponibles. Une réponse qui passe par l’innovation, tant dans les domaines de la sélection génétique, des pratiques culturales ou des nouvelles technologies que d'une protection des cultures renouvellée.

A quoi servent les pesticides ? Sont-ils dangereux pour la santé ? Menacent-ils l'environnement ?


Avant toute utilisation, assurez-vous que celle-ci est indispensable. Privilégiez chaque fois que possible les méthodes alternatives et les produits présentant le risque le plus faible pour la santé humaine et animale et pour l’environnement, conformément aux principes de la protection intégrée, consultez ​ http://agriculture.gouv.fr/ecophyto .

Pour les usages autorisés, doses, conditions et restrictions d’emploi : se référer à l’étiquette du produit et/ou aux usages homologués mentionnés sur notre ​catalogue produits et/ou www.phytodata.com .

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