Protection des ressources en eau : le grand cycle de l’eau

Pour gérer de façon responsable les ressources en eau, il est indispensable de bien connaître le cycle de l’eau et notamment de distinguer eaux de surface et eaux souterraines. Petit rappel de notions de sciences de la Terre.

Circulation et destinations de l’eau

On distingue deux cycles de l’eau : le grand cycle, celui qui existe depuis que la Terre existe, et le petit cycle, qui correspond à la domestication de l’eau par l’homme (captage, traitement, distribution, assainissement).
Le grand cycle de l’eau comporte les étapes suivantes :

  • Précipitations
    Lorsqu’il pleut, neige ou grêle, une partie de l’eau présente dans l’atmosphère retombe à la surface de la Terre. En France, cela correspond à une quantité de 890 mm d’eau par an en moyenne, soit 890 l/m2.
  • Evaporation et évapotranspiration
    Sous l’action du soleil, une partie de l’eau des mers et des océans s’évapore pour former des nuages. Avec les vents, ces nuages arrivent au-dessus des terres où ils s’ajoutent à ceux déjà formés par l’évapotranspiration des couverts végétaux ou des animaux.
  • Infiltration
    Suite aux précipitations, une partie de l’eau s’infiltre dans le sol puis dans le sous-sol, en fonction de la perméabilité du terrain. Si cette eau n’est pas mobilisée par les racines ou autres organismes, elle peut alors rejoindre les nappes souterraines au bout d’un temps plus ou moins long.
  • Ruissellement
    La part des précipitations qui ne s’infiltre pas ruisselle sur les sols pour rejoindre les ruisseaux, puis les rivières, les fleuves avant de retrouver la mer. Le ruissellement sera d’autant plus important que les surfaces seront imperméabilisées (urbanisation) et, en milieu rural, s’il existe une zone souterraine imperméable (couche d’argile, schistes, granites…).

A noter que :
65% des précipitations qui arrivent au sol s’évaporent,
24% ruissellent et 11% seulement s’infiltrent.

Eaux souterraines et eaux de surface

Une gestion responsable de l’eau en agriculture doit distinguer les eaux de surface, qui ruissellent sur le sol et rejoignent les rivières, des eaux souterraines, qui s’infiltrent dans le sol et le sous sol pour alimenter les systèmes racinaires et/ou recharger les nappes phréatiques.

 Eaux de surfaceEaux souterraines
Usages
principaux
- Habitat des organismes aquatiques
- Recharge des eaux souterraines localement (gouffres, dolines)
- Production d’eau potable (30%)
- Réserve pour la production d’eau potable (70%)
- Recharge lente des eaux de surface en été
Normes
de qualité
- Normes écotoxicologiques par substance (PNEC, NQE…)
- Normes de potabilisation (2 µg/l)
- Norme eau potable de 0,1 µg/l pour toutes les substances actives
- Normes de potabilisation (2 µg/l)
Périodes à risque pour les transferts- Périodes d’orages au printemps et à l’automne
- Variables selon les régions
Périodes de recharge des nappes en automne et en hiver
Temps de transfert des substances depuis la parcelleDe quelques jours à quelques semaines suivant les dernières pluies après un traitement- Dépend du type de sols et de leur profondeur
- De quelques semaines à quelques années

En savoir plus

La gestion de l’eau est encadrée par un dispositif réglementaire volontariste porté au niveau national par le ministère de l’écologie et en régions par les comités de bassins des 6 agences de l'eau.

BASF a mis en place une stratégie responsable de l’utilisation de ses molécules phytosanitaires pour améliorer la qualité de l’eau, notamment sur les aires d’alimentation de captage d’eau potable. Une initiative qui s’inscrit au niveau local avec les acteurs du territoire.

Top