La gestion responsable des molécules pour préserver l’eau

BASF a mis en place une stratégie responsable de l’utilisation de ses molécules phytosanitaires pour améliorer la qualité de l’eau, notamment sur les aires d’alimentation de captage d’eau potable. Une initiative qui s’inscrit au niveau local avec les acteurs du territoire.

Des conseils construits avec les acteurs locaux

« Oui, on peut utiliser nos produits sans contaminer l’eau », assure Isabelle De Paepe, Responsable Environnement, eau, air, sol chez BASF, ceci grâce à une gestion responsable de certaines molécules, en osant parfois aller au-delà des restrictions liées aux autorisations de mise sur le marché.
Développant et commercialisant des produits phytosanitaires, BASF n’hésite pas à sensibiliser les acteurs du territoire quant à leur bonne utilisation pour le respect de l’environnement.

« L’enjeu de l’eau est très localisé. Si nous voulons résoudre les problèmes de présence de pesticides dans les eaux, nous devons agir au niveau local en mobilisant les acteurs territoriaux », poursuit Isabelle De Paepe.

Des conseils pratiques

« Il y a de moins en moins de molécules phytosanitaires homologuées, indique la Responsable Environnement. Il faut donc les préserver. Notre rôle est de donner des éléments factuels pour aider les acteurs locaux à faire attention à ce qui peut influer sur la qualité de l’eau. En premier lieu, il est prioritaire de réduire les contaminations ponctuelles, c’est-à-dire celles qui résultent d’une mauvaise manipulation du produit telle que le débordement lors du remplissage, la gestion des fonds de cuve ou des fonds de bidons, ou encore des accidents… »

En effet, un diagnostic conduit par BASF sur 48 captages a montré que 42 à 60 % des contaminations proviennent d’erreurs ou d’incidents de manipulation.
Il est donc essentiel que les agriculteurs améliorent leurs pratiques. BASF les accompagne en mettant à leur disposition une gamme d’outils et de conseils sur les bonnes pratiques agricoles.

Par ailleurs, pour lutter contre les risques de pollutions diffuses, des plans de prévention sont mis en place, par exemple sur la bentazone. « Cette molécule est notamment utilisée pour le désherbage des légumes industriels, une filière où il existe peu de solutions. On observe des dépassements de la norme européenne dans les eaux souterraines sur seulement 1 % des points, toutefois sans aucun dépassement de la norme sanitaire. C’est peu, mais nous devons faire preuve de vigilance et améliorer encore la bonne utilisation de la molécule. » La firme conseille de ne pas dépasser un apport de 1 000 g/ha/an et de ne pas utiliser la bentazone en automne ni en hiver, au moment où les nappes phréatiques se rechargent. Sur les aires d’alimentation de captage prioritaires définies par le Grenelle de l’environnement, son positionnement sera raisonné selon le taux de matière organique, l’épaisseur du sol cultivé et la présence ou non d’une nappe phréatique à faible profondeur.

« Notre rôle est de donner des éléments factuels pour aider les acteurs locaux à faire attention à ce qui peut influer sur la qualité de l’eau »


Isabelle De Paepe, Responsable environnement, eau, air, sol chez BASF.

« Nous rencontrons les coopératives et les négoces, les chambres d’agriculture et les syndicats des eaux afin de mettre en place ensemble une gestion responsable de la bentazone »


Sylvain Coudreuse, Ingénieur Conseil Environnement (région Ouest)

Des actions dans les régions

La société a créé des postes d’ICE (ingénieur-conseil en environnement) dans les régions, pour appuyer cette stratégie et relayer ses recommandations auprès des utilisateurs et prescripteurs.

« Nous rencontrons les coopératives et les négoces, les chambres d’agriculture et les syndicats des eaux pour leur expliquer les principes de la gestion responsable de nos produits,confirme Sylvain Coudreuse, ICE dans l’Ouest. L’objectif est que tout le monde détienne la même information et avance dans la même direction. Et puis, travailler sur un cas concret permet aux distributeurs de s’approprier le dossier de la qualité de l’eau car nous les aidons à cibler le problème et à trouver des solutions compatibles avec le maintien des productions agricoles. »

Dans le Sud-Ouest, près de Pau, la coopérative Euralis, BASF, Arvalis - Institut du végétal, la Chambre d’agriculture des Pyrénées-Atlantiques, le Syndicat des eaux et l’Agence de l’eau Adour-Garonne ont bâti ensemble un plan d’actions pour protéger l’aire d’alimentation du captage d’Artix. Après un diagnostic en 2011 pour comprendre d’où venaient les contaminations, le plan commun a été présenté aux agriculteurs en janvier.

« Dans ce projet, nous apportons entre autres notre expertise sur les points de vigilance quant aux pollutions ponctuelles de l’eau. Parmi les leviers : la sécurisation des aires de remplissage et la gestion des effluents phytosanitaires », explique Isabelle De Paepe.

Pour BASF, la gestion responsable des molécules doit créer du lien entre les acteurs du territoire et transférer sur le terrain les solides données scientifiques contenues dans les dossiers d’homologation.

La gestion responsable

Pour mieux intégrer les principes de l’agriculture durable, il est essentiel de prendre en compte les facteurs agroclimatiques lors de l’utilisation de certaines substances telles que la bentazone. Si on ne tient pas compte de ces facteurs, cette substance active présente dans certains herbicides peut s’infiltrer dans les eaux souterraines. Certaines mesures, proposées par BASF et faciles à mettre en œuvre, permettent de limiter les risques.

La qualité de l'eau est un enjeu majeur en colza avec 100% des hectares désherbés à l'automne. Le métazachlore est une molécule qui entre dans la composition de plusieurs herbicides incontournables du colza. Dans certaines conditions vulnérables, le métazachlore peut s’infiltrer dans les eaux souterraines. Voici quelques mesures importantes à mettre en œuvre pour limiter ce risque.

En savoir plus

La gestion de l’eau est encadrée par un dispositif réglementaire volontariste porté au niveau national par le ministère de l’écologie et en régions par les comités de bassins des 6 agences de l'eau.

Pour gérer de façon responsable les ressources en eau, il est indispensable de bien connaître le cycle de l’eau et notamment de distinguer eaux de surface et eaux souterraines.

Comment lutter contre le ruissellement ?

La prévention des contaminations diffuses des eaux de surface ou des nappes phréatiques liées aux produits phytosanitaires passe par une bonne connaissance des paramètres qui favorisent le transfert par ruissellement.

Pour qu'une action soit pertinente, il est essentiel de réaliser au préalable un diagnostic du parcellaire de son exploitation : nature des sols, réserve utile selon les parcelles, voies de circulation de l’eau, période à risques de transferts…

L’agronomie a une incidence directe sur les capacités du sol à l’infiltration. Techniques culturales simplifiées, résidus de pailles, sens du travail du sol, intercultures, etc. Autant de mesures qui permettent d’éviter la saturation ou le ruissellement concentré et donc le risque de contamination diffuse.

Bandes enherbées, zones tampons, prairies, bosquets : des aménagements qui permettent d’intercepter les ruissellements à l'aval des parcelles et de limiter les risques de transferts vers les cours d'eau.

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