Sclérotiniose [Sclerotinia sclerotiorum]

Sclérotinia du colza

Très préjudiciable au rendement, le sclérotinia du colza peut être contrôlé par une protection fongicide appliquée au bon moment. Le stade clé pour intervenir est le stade G1, c’est-à-dire la chute des premiers pétales.


Symptômes

Le champignon se conserve dans le sol sous forme de sclérotes, amas noirs et irréguliers. Au printemps, les sclérotes forment des apothécies, sortes de bouquet de petits disques beiges au ras du sol. Sur les feuilles, une pourriture se développe à partir d’un pétale tombé et collé sur le limbe. Sur la tige, des taches blanchâtres se développent à l’aisselle des feuilles en les encerclant formant un manchon blanc ; les tiges peuvent alors plier. Des sclérotes apparaissent ensuite à la fois sur la tige et à l’intérieur de la tige.


Nuisibilité

Les pertes de rendement peuvent être très élevées, pouvant atteindre jusqu’à 20 q/ha.


Moyens de lutte

Dans les situations à risques, il est possible de jouer sur la rotation en introduisant des espèces peu sensibles au sclérotinia afin de réduire le stock de sclérotes du sol et favoriser l'épuisement de l'inoculum primaire présent dans la parcelle.

Il est conseillé de traiter en préventif dès la chute des premiers pétales, c’est-à-dire au stade G1 du colza, soit selon les années 6 à 12 jours après l’apparition de la première fleur (stade F1). C’est le stade optimal pour obtenir une efficacité maximale contre le sclérotinia.

Sclérotinia du tournesol

Les attaques du sclérotinia sur le tournesol peuvent prendre plusieurs formes : sclerotinia du collet, du bouton, des feuilles et des tiges, ou du capitule. Présent sur l’ensemble du territoire, il peut provoquer des pertes de rendement qui peuvent atteindre 50% en cas d’attaques sur capitule.

Le sclerotinia constitue une menace permanente pour le tournesol car il se conserve dans le sol sous la forme de sclérotes (mycélium compact), pouvant rester ainsi en vie pendant plusieurs années. Les variétés de tournesol ne disposent pas de résistance génétique à toutes les formes de sclerotinia en même temps. Une variété peut être assez sensible au sclerotinia du collet et peu sensible aux attaques sur capitule.


Le sclérotinia du collet

Le mycelium blanc entoure la base de la tige et provoque la formation d’une tache de pourriture humide blanchâtre au collet, qui fragilise la plante. Le sclerotinia du collet est fréquent en sols riches en matière organique. Il peut être évité en optant pour des variétés peu sensibles et des semis à densités pas trop élevées.


Le sclérotinia du bouton

En cas d’attaque précoce, les jeunes feuilles puis le bourgeon terminal peuvent être touchés. La pointe des feuilles devient beige, marron clair. Dans les attaques les plus graves, le bouton floral est atteint et peut être détruit. Pour réduire le risque de sclerotinia du bouton, il est conseillé d’utiliser des variétés peu sensibles et d’éviter les surfertilisations en azote. Le sclerotinia du bouton peut être favorisé par des attaques précoces de pucerons.


Attaques sur tiges et feuilles

Le champignon peut atteindre les jeunes feuilles ou les feuilles adultes, provoquant la formation de taches beiges, puis, par le biais du pétiole, la tige. Les attaques sur tige se reconnaissent par l’apparition de taches blanchâtres : les plantes flétrissent et peuvent se casser. Ce type attaque étant moins fréquent, le niveau de résistance des variétés n’est pas mesuré. Les mesures de prévention passeront par la lutte contre les pucerons et par une bonne maîtrise de la densité de semis et de la fertilisation azotée.


Le sclérotinia du capitule

Il s’agit de la forme d’attaque du sclerotinia la plus fréquente et la plus préjudiciable au tournesol. Les pertes de rendement peuvent atteindre 50%.

Le sclerotinia du capitule apparaît à la floraison par la présence de taches de pourriture molle beige clair au dos du capitule, il est favorisé par les périodes de pluie. Il colonise ensuite le capitule avec apparition d’un abondant mycélium blanc sur la face fleurie dans lequel vont s’insérer les futurs sclérotes. Le capitule peut alors être complètement détruit.

Pour éviter le sclerotinia du capitule, il est conseillé de choisir des variétés peu sensibles, de ne pas irriguer pendant la floraison et de récolter tôt.


Comment lutter contre le sclérotinia du tournesol ?

Il n’existe pour le moment aucun moyen de lutte fongicide en végétation contre les différentes formes d’attaques du sclerotinia. La stratégie de lutte la plus efficace consiste à combiner le choix de variétés résistantes et des mesures de lutte agronomique pour chaque type d’attaque.

Sclérotinia de la laitue

Deux espèces de sclerotinia s’attaquent aux laitues : Sclerotinia minor et Sclerotinia sclerotiorum. Elles provoquent des symptômes de pourritures, très nuisibles à la culture.


Symptômes

Ces deux champignons pénètrent dans les tissus sénescents ou morts des salades et gagnent le reste de la plante. En conditions favorables, ils produisent sur les tissus attaqués un mycélium blanc et des sclérotes qui assurent leur conservation.


Facteurs favorables

Très résistants, ces champignons, qui peuvent se maintenir plusieurs années dans le sol, se développent de préférence lorsque les conditions sont humides et pluvieuses, et ce quelle que soit la température puisqu’ils sont capables de se manifester entre 4 et 30°C (optimum un peu en dessous de 20°C).

Notre solution contre le sclérotinia de la carotte

Sclérotinia du haricot

Le sclérotinia du haricot est provoqué par le champignon Sclerotinia sclerotiorum.


Symptômes

Le sclérotinia fait en général son apparition autour de la floraison, sous la forme de taches humides et irrégulières sur les tiges et les gousses.


Facteurs favorables

Son développement est favorisé par les conditions climatiques humides et les excès de végétation.


Nuisibilité

Les attaques sur tiges peuvent entraîner un échaudage des pieds. La maladie peut également provoquer des pertes de rendement par une pourriture des gousses, voire un refus de la récolte en cas de présence de sclérotes (organes de conservation) de couleur brun-noir.


Moyens de lutte

En milieux contaminés, la lutte préventive contre le sclerotinia est indispensable. La protection se déroulera dans un programme à 2 ou 3 applications, suivant le niveau de risque : première application en tout début floraison (premiers pétales visibles) ; renouvellement après 10 ou 15 jours dans le cas d’un programme à 2 applications ; après 7 ou 8 jours dans le cas d’un programme à 3 applications.

Notre solution contre le sclérotinia du haricot

Sclérotinia du pois de conserve

L’agent pathogène responsable du sclérotinia du pois est Sclerotinia sclerotiorum, un champignon qui se développe sur de nombreuses cultures.


Symptômes

Il se manifeste à partir de la floraison par des taches humides sur les tiges et sur le reste de la plante, puis par la présence d’un mycélium blanc.


Facteurs favorables

Milieu : Les parcelles incluant des cultures sensibles dans la rotation, comme le colza, le tournesol, les pois protéagineux, féveroles, carottes… Conditions climatiques : Hygrométries élevées (> 90%) et températures comprises entre 15 et 20°C.


Nuisibilité

Il peut engendrer des pertes de rendement conséquentes, voire un refus de la récolte en cas de présence de sclérotes (organes de conservation).


Moyens de lutte

Pour limiter les risques d’attaque, éviter une autre culture sensible avant le pois de conserve dans la rotation. Une intervention fongicide préventive est possible à partir de la floraison.

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