culture du colza basf

Les pucerons du colza

À l’automne, il est possible de rencontrer sur colza le puceron vert du pêcher et le puceron cendré du chou. Au-delà des dégâts directs qu'ils peuvent causer, ces insectes sont susceptibles de transmettre des viroses (jaunisse du navet, mosaïque du navet et mosaïque du chou-fleur) et ainsi provoquer des pertes de rendement de 5 à 8 q/ha.

Le puceron vert du pêcher

Le développement du puceron vert s’effectue sur plusieurs plantes hôtes ; l’hôte primaire étant le pêcher. Le colza est l’un des nombreux hôtes secondaires appréciés par ce puceron.
Après un cycle complexe entre l’hôte primaire et les hôtes secondaires, on peut observer la présence de mâles sur les colzas en début d’automne.
A noter : le stade de sensibilité va jusqu’au stade 6 feuilles.

Descriptif de l'insecte

  • L’adulte ailé est doté de deux longues paires d’ailes translucides avec un abdomen vert marqué d’une tache noire.
  • L'adulte aptère est plus petit, de forme ovale, souvent vert clair.

Le puceron se cache sous les feuilles de colza dès septembre / octobre. Il est difficile à apercevoir, une observation minutieuse des feuilles est donc préconisée à ce stade.

Pourquoi le puceron vert est-il particulièrement redouté en culture de colza ?

  • Forte capacité de dispersion,
  • Grand nombre de plantes hôtes (ce qui maintient sa population),
  • Capacité à transmettre des viroses.

Le puceron cendré du chou

Les plantes hôtes du puceron cendré sont les crucifères cultivées (colza, choux, radis, moutarde), ou sauvages. Contrairement au puceron vert, ce puceron ne migre pas. Il complète tout son cycle sur des crucifères et reste sur ces plantes tout au long de l’année.
À l’automne, les pucerons épuisent les jeunes plantules en prélevant la sève du colza. Les attaques les plus préjudiciables sont les plus précoces, car elles provoquent une perte de vigueur du colza lors d’une phase essentielle pour l’implantation.
En prélevant de la sève à des stades plus avancés du colza, le puceron cendré est également responsable de gêne dans l’élongation des hampes florales ainsi que dans l’induction florale.
Le puceron cendré est également capable, à l’identique du puceron vert, d’être le vecteur de viroses.

Périodes de surveillance : à l’automne, du stade cotylédons jusqu’au stade 6 feuilles et au printemps, du stade de la reprise de la végétation (D1) jusqu’au début de la maturation (G4).

Méthodes de lutte contre les pucerons

Leviers agronomiques :

  • Préserver les agents biologiques naturels de la régulation (parasitoïdes, prédateurs, maladies fongiques) en évitant des traitements insecticides non justifiés. Ils auraient pour conséquence de provoquer la pullulation des pucerons en tuant la faune auxiliaire présente.
  • Favoriser une implantation performante du colza, en termes de vitesse de levée et de croissance racinaire. Cela permettra d’atteindre rapidement le stade de moindre sensibilité aux pucerons.

Lutte chimique :

Sur le puceron vert :

  • Entre les stades cotylédon et 6 feuilles, intervenir si 2 pieds sur 10 portent des pucerons.
  • Privilégier les produits à base de néonicotinoïdes, qui présentent une efficacité plus régulière que les pyréthrinoïdes.
  • Au-delà du stade 6 feuilles, le risque pour la culture est plus faible et la rentabilité d’un traitement est plus aléatoire.

Sur le puceron cendré :

  • Intervenir si plus de 20% des plantes portent des pucerons.
  • Les attaques se font généralement sur le bord des parcelles, une intervention limitée en bordure peut être suffisante.

Les autres ravageurs du colza

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