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Soigner l’implantation : agronomie, couverts végétaux, fertilisation

Au-delà de cette piste des cépages résistants qui s'inscrit dans le temps, créer un contexte favorable au développement optimal de la vigne est important.

En vidéo : quelles pratiques agronomiques les viticulteurs ont-ils développé face aux maladies de la vigne ?

Dans le cadre du programme Parlons Vrai Parlons Vigne , les vignerons Gregory Brunel et Daniel Klack témoignent sur leurs pratiques agronomiques de lutte contre les maladies au vignoble.

Gregory Brunel :

« Par rapport à il y a 20 ans, il y a déjà beaucoup plus de palissage sur le secteur. Les Côtes-du-Rhône, c'était des gobelets plutôt bas avec une végétation qui s'étalait pour faire de l'ombre au sol. Et c'est vrai que les années difficiles, essentiellement sur le Grenache, on arrivait à avoir des problèmes avec le mildiou. Maintenant toutes les vignes qui sont replantées depuis une vingtaine d'années sont toutes palissées, donc c'est vrai que l'aération entre le climat plutôt sec et chaud, ajoutée au mistral, favorise un non-entassement de végétation et une meilleure efficacité des produits. Le produit cible vraiment la grappe et la végétation fait le mur. » […] Ici, on est sur du travail du sol quasiment en totalité la période printemps-été et de l’enherbement qui depuis 3 ans, est quasiment systématique sur 70% des parcelles. […] Pour ce qui est de l’enherbement : il y a une partie trèfle qui sèche en été et qui se gère après avec une tonte ou 2 s'il y a d'autres herbes concurrentes qui prennent le dessus. Et pour ce qui est des autres rangs, qui sont enherbés en période humifère l’hiver, sont détruits et mulchés, puis on passe aux interceps, et au travail du sol en totalité. »

Daniel Klack :

« On a surtout veillé à s'occuper correctement du palissage : le plan de palissage, l'aérer au maximum. Manuellement déjà, éclaircir : enlever le surplus de baguettes pour qu'il y ait vraiment une aération au sein du feuillage et j'ai passé aussi l'effeuilleuse au mois de juillet. Après la floraison on passe toujours l'effeuilleuse mécanique pour aussi vraiment aérer toute la surface où se trouve le raisin, et pour permettre un séchage rapide et éviter qu'il y ait des endroits humides qui sont au niveau de la vigne. L’enherbement également : cette année l’enherbement était pratique parce qu’avec la pluie ça a absorbé énormément, cependant il fallait faucher régulièrement pour que on ne créer pas de milieu humide au sein des rangs de vigne. »

La plante interagit avec le sol dans lequel elle évolue. Plus le sol aura une activité biologique riche, plus les interactions seront aisées… et la plante sera dans un milieu optimisé pour mener à bien son cycle végétatif.

La mise en place de couverts végétaux favorise, par exemple, cette activité biologique, la microfaune ayant plus de « substrat » pour se développer.

Pour améliorer le potentiel de production, il peut également être nécessaire d’adapter la fertilisation pour créer un environnement global limitant les stress nutritifs pour la plante.

Concernant la vie des sols, toute approche visant à diminuer le tassement des sols est aussi un facteur favorable au développement de la vie microbienne.

Ces pratiques se raisonnent bien entendu tout au long de la vie de la vigne.

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