Quand et comment réussir le désherbage de sortie d’hiver des céréales ?

Le début de l’année est la bonne période pour évaluer l’efficacité du désherbage d’automne des céréales et envisager, ou non, un rattrapage en sortie d’hiver. Si un rattrapage s'avère nécessaire, de nombreux critères sont à prendre en compte : l’état végétatif de la culture, la météo, l’hygrométrie, la portance des sols, etc. Des solutions à base de picolinafène ou de dichlorprop-p peuvent alors être envisagées.

Comment savoir si mes parcelles de céréales nécessitent un désherbage en sortie d’hiver ?

Quel que soit le nombre de passages herbicides effectués à l’automne, il est indispensable de réaliser des tours de plaine pour vérifier l’état de salissement des parcelles. C’est la flore restante (espèce, nombre, stade…) qui déterminera la nécessité d’un passage en sortie d’hiver pour lutter contre les graminées et/ou les dicots.

L’enjeu du désherbage

Qu’il joue sur des leviers agronomiques (décalage de dates de semis, faux-semis, travail du sol, introduction de culture de printemps…) ou des leviers chimiques, le désherbage vise à limiter au minimum le nombre d’adventices qui vont s’installer dans la parcelle, monter en graine et se multiplier d’une année sur l’autre.

Quels sont les critères pour désherber les céréales en sortie d’hiver ?

Si le désherbage d’automne vise principalement les graminées, les produits utilisés permettent aussi de contrôler de nombreuses dicotylédones. En sortie d’hiver, un passage antidicots, seul ou associé à un anti-graminée, peut s’avérer nécessaire. Plusieurs paramètres doivent être réunis pour obtenir un désherbage efficace et sélectif.

  • L’état végétatif de la culture : pour une meilleure efficacité des traitements, la reprise végétative de la culture et des adventices doit être constatée.
  • La météo : la température au moment du traitement doit être supérieure à 4-5°C ; on évitera les températures négatives dans les jours qui suivent l’application ainsi que les fortes amplitudes thermiques (> 15°C).
  • L’hygrométrie : elle doit être supérieure à 70%.
  • La portance des sols : elle doit être suffisante pour permettre le passage des engins.
  • La compatibilité physique et biologique des produits : il convient de s’assurer que les herbicides utilisés soient mélangeables (sur les plans réglementaire et physique). Dans le cas d’association d’anti-dicots et d’anti-graminées, il faut aussi s’assurer que l’ajout d’adjuvant ne remettra pas en cause la sélectivité du mélange.
  • La cible : coquelicots, gaillets, pensées, véroniques, matricaires, stellaires, fumeterre… de nombreuses dicots peuvent être présentes dans les parcelles. Il convient de les identifier pour adapter son programme.

Voir la bibliothèque des adventices en grandes cultures.

Reconnaître les véroniques

Dans les céréales, on trouve quatre espèces principales de véroniques :

  • véronique de Perse,
  • véronique à feuille de lierre,
  • véronique des champs et
  • véronique agreste.

La plus difficile à maitriser est la véronique à feuille de lierre. Voici comment les distinguer au stade plantule.

Nos solutions anti-dicots pour un désherbage de sortie d’hiver des céréales réussi

Point fort de la gamme BASF, le picolinafène(1) est une substance anti-dicots appartenant au groupe F1. Il constitue une alternative au diflufenicanil(2). Le picolinafène est très efficace sur pensées et véroniques, dicots qui sont souvent mal maitrisées par les anti-graminées de sortie d’hiver. On le retrouve dans nos solutions Pico®Solo et Pico®Top .

Pico®Solo, le renfort dicots polyvalent automne / printemps

Antidicots composé de picolinafène(1), Pico®Solo est utilisable sur une large plage d’utilisation : du semis jusqu’au stade épi 1cm (BBCH 30).

Spécialiste pour contrôler les pensées et véroniques, il va renforcer et sécuriser la gestion des coquelicots en apportant un mode d’action complémentaire aux principaux herbicides anti-dicots de sortie d’hiver.

De par son spectre et sa complémentarité, il est le meilleur partenaire des anti-dicots à base d’Arylex(4).

Pico®Top, un allié contre les dicots

Grâce à un large spectre, Pico®Top se présente comme un allié précieux dans les parcelles avec dicots. Il est ainsi efficace sur coquelicot, crucifères, véroniques, pensées, stellaires, fumeterre et gaillet.

Composé de picolinafène(1) et de dichlorprop-p(3), Pico®Top introduit deux modes d’action différents des sulfonylurées, permettant ainsi de gérer des dicots difficiles à détruire. Utilisable en association avec les antigraminées du marché, Pico®Top s’applique de mi-tallage à épi 1cm. Des caractéristiques qui en font un bon outil de gestion de prévention des résistances.

Pico®Top est désormais utilisable tous les ans et sans dispositif végétalisé permanent (DVP).

Contre les dicots, on pourra aussi utiliser :

  • Canopia®, un anti-gaillet à large spectre dicotylédones.

Homologué sur toutes les céréales à paille, il est efficace sur gaillet, alchémille, matricaires, séneçon, stellaire, capselle, coquelicot et véronique à feuille de lierre.

Identifier la cible de la parcelle, intégrer l’agronomie dans la stratégie, alterner les modes d’action et traiter au bon moment : tels sont les quatre piliers d’un désherbage de qualité et pérenne. Cette démarche seule permet une maîtrise à long terme des principales adventices présentes dans la rotation la plus courante en France : colza-blé-orge. En voici les grands principes.

S’il y a 10 ans, on ne désherbait à l’automne uniquement quand les conditions étaient particulièrement propices (peu de pluies et des températures douces) ; il n’en est plus rien ! Intervenir à l’automne est devenu incontournable.

Intervenir à l’automne, présente beaucoup d’avantages : limiter la concurrence des adventices au plus tôt, diminuer la pression adventice pour minimiser le salissement les années suivantes, gérer les graminées et dicotylédones résistantes aux herbicides de sortie hiver et alléger les chantiers de sortie d’hiver.

(1) : Mentions légales du picolinafène : Attention, SGH09, H400 Très toxique pour les organismes aquatiques, H410 : Très toxique pour les organismes aquatiques, entraîne des effets néfastes à long terme.

(2) : Mentions légales du diflufénicanil : H412 : Nocif pour les organismes aquatiques ; entraîne des effets à long terme.

(3) : Mentions légales du dichlorprop-P : Danger ; SGH05 SGH07, H302 : Nocif en cas d’ingestion. - H315 : Provoque une irritation cutanée. - H317 : Peut provoquer une allergie cutanée. - H318 : Provoque des lésions oculaires graves.

(4) : Arylex® marque déposée CORTEVA nom commercial de la substance active halauxifene-méthyl ; Mentions légales : Attention, SGH09, H400 Très toxique pour les organismes aquatiques, H410 : Très toxique pour les organismes aquatiques, entraîne des effets néfastes à long terme

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