Enjeux et principes de la protection fongicide du blé

Rouille jaune, rouille brune, septoriose, fusariose… Tout au long de son cycle, le blé est menacé par des maladies qui peuvent avoir un impact important sur le rendement et la qualité de la récolte. Il est donc indispensable pour des raisons économiques de le protéger de façon raisonnée et pérenne. Chaque année, il s’agit de trouver le bon arbitrage entre le montant de l’investissement fongicide, le cours du blé et les attentes de la filière.

Tout au long de son cycle, le blé est menacé par de nombreuses maladies provoquées par des champignons pathogènes. Elles peuvent avoir un impact important sur le rendement et la qualité de la récolte. On peut les classer en trois catégories :

  • les maladies du pied : piétin-verse
  • les maladies des feuilles : oïdium, septorioses et rouilles
  • les maladies des épis : fusarioses

A noter : ce sont les maladies foliaires, principalement rouille jaune, rouille brune et septoriose, qui sont les plus préjudiciables pour le blé.
>> Retrouvez nos fiches maladies du blé

Quels sont les enjeux de la protection fongicide du blé ?

La protection fongicide des blés est une équation à 2 dimensions :

Economique et filière :
Préserver le rendement de la récolte et garantir sa qualité sanitaire par un investissement fongicide adéquat.

Agronomique et environnementale :

  • Optimiser l’utilisation des produits phytosanitaires en apportant le produit le plus efficace, à la bonne dose et au bon moment,
  • Préserver l’efficacité des fongicides dans la durée pour bénéficier longtemps des meilleures solutions de protection.

Comment raisonner la protection fongicide du blé ?

Le raisonnement de la protection fongicide du blé prend en compte les données géographiques, climatiques et parcellaires. C’est également un arbitrage entre les attentes du marché, le prix du blé et la pression maladies. Chaque année, il s’agit pour le céréalier de déterminer le niveau de sécurité phytosanitaire qui lui procurera le meilleur retour sur investissement.

  • La filière : attentes de l’industrie agroalimentaire en matière de quantité, de qualité et de traçabilité.
  • Le marché : prix des céréales.
  • Le contexte de l’année : pression des différentes maladies du blé en fonction du climat.

Les chiffres clés du marché 2016-2017 :

  • 55 q/ha : rendement moyen sur le blé tendre en France, un rendement supérieur à l’année précédente, notamment dans le Nord et l’Ouest de la France.
  • 140€/T : prix moyen pour les producteurs de blé tendre meunier (projection)
  • 20 q/ha : nuisibilité maladies
  • 3,3€ pour 1€ investi : retour sur investissement fongicide
  • 76% : des applications T2 sont réalisées avec des produits prêts à l'emploi
  • 64% : % du gain de rendement fongicide apporté par le T2 en 2016 en blé (Essais BASF 2016)
  • 74% : jusqu'à 74% des périodes d'application T2 sont en conditions difficiles

Pour aller plus loin :

Le blé, comme toutes les céréales, est menacé par de nombreuses maladies dont les principales sont : l'oïdium, la fusariose, le piétin-verse et les rouilles. Consultez les fiches détaillées des maladies du blé et trouvez toutes les informations sur leurs symptômes, leur cycle de vie et les solutions de lutte.

La protection des céréales contre les maladies se joue à différentes étapes de la culture. Pendant la morte-saison, en réduisant le risque maladie par l’adoption de pratiques agronomiques vertueuses, et en saison, par le bon positionnement des applications fongicides et l’ajustement des pratiques au risque climatique. En outre, le raisonnement devra intégrer une gestion responsable des modes d’actions utilisés.

Un programme fongicide se bâtit autour de la protection des dernières feuilles du blé, garantes du rendement et de la qualité de la récolte. Selon le risque maladies, le programme comptera de 1 à 3 traitements.

L’évolution de la résistance de micro-organismes pathogènes des cultures à certaines matières actives suscite de légitimes inquiétudes. Elle n’est pourtant pas une fatalité. En effet, il est possible de préserver l’efficacité des modes d’action fongicides en respectant quelques règles simples.

La pratique du sous-dosage des produits fongicides est assez répandue. Elle n’est pourtant pas sans effet sur la durée d’action, la curativité, le contrôle des maladies foliaires ou la gestion des modes d’action. De plus, elle ne vous garantit pas le meilleur rendement économique !

Raisonner son application fongicide en saison malgré les contraintes ? C’est possible ! À condition de tenir compte de quatre leviers essentiels.

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