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Bien raisonner ses semis d’orges de printemps

Le créneau idéal de semis d’orges de printemps se situe entre le 15 février et le 15 mars, avec quelques variations selon les régions. On adaptera la densité de semis au type de sol. Dans certaines zones à faible réserve hydrique, on peut semer avant l’hiver.

Le créneau idéal de semis des orges de printemps

Le choix de la date de semis est primordial pour l'orge de printemps. Une date de semis trop précoce expose la culture à des épisodes de froid intense. A l'inverse, une date de semis trop tardive réduit la capacité de tallage et augmente les risques d'échaudage en fin de cycle. Le créneau idéal de semis des orges de printemps se situe généralement entre le 15 février et le 15 mars.

Jusqu’au 15 février, les cultures peuvent être exposées à des coups de froid de sortie d’hiver. Si les orges de printemps sont en cours de levée au moment où surviennent ces baisses brutales de températures, des dégâts importants sont à envisager.

Avec des semis postérieurs au 15 mars, c’est la capacité de tallage de l’orge de printemps qui peut être pénalisée. De plus, plus le semis est tardif, plus les risques d’échaudage au cours du remplissage des grains augmentent. Au-delà du 20-25 mars, il est donc préférable de s’orienter vers une autre culture.

La date de semis des orges de printemps est aussi conditionnée par la date de ressuyage des sols et la possibilité d’exécuter une préparation superficielle en un minimum de passages. À la suite d’un hiver humide, il est souvent bénéfique d’attendre un ressuyage correct du sol plutôt que de vouloir semer à tout prix.

Jouer sur la densité de semis des orges de printemps

Les hauts rendements sur les orges à deux rangs sont souvent atteints avec des peuplements épis élevés. La densité de semis des orges de printemps aura pour objectif d’installer un peuplement suffisant, mais sans excès pour éviter la verse, assez fréquente sur cette espèce, induisant une baisse du calibrage. L’objectif est d’atteindre 250 à 300 plantes levées par m², soit 270 à 330 grains semés par m².

En terres profondes. Dans de bonnes conditions de semis (sol bien ressuyé, préparation fine…), il est possible de baisser cette densité à 250 plantes par m² (= 270 gr/m²) sans risque de pénaliser le rendement.

En terres superficielles. Il est préférable de ne pas descendre en dessous des 300 plantes par m² (= 330 gr/m²), les faibles densités étant très souvent pénalisées dans ces sols.

Remarque : après le 15 mars, il faut augmenter la densité de semis de orges de printemps de 30 grains par m² par quinzaine de retard.

Semer des orges de printemps à l’automne

L’orge de printemps peut être semée avant l’hiver dans des zones où le risque de gel (au stade coléoptile et avant le stade début tallage) est moindre et acceptable. Il s’agit principalement des régions Charentes, Touraine, Berry et, de façon plus limitée, dans le nord de la région Centre.

Cette technique peut se révéler payante dans les sols à faible réserve hydrique, fréquemment sujets à des conditions de fin de cycle pénalisantes. Mais il présente un certain nombre d’inconvénients :

  • Le risque de gel hivernal est beaucoup plus élevé pour ce type d’implantation.
  • Il faut être vigilant à la protection fongicide, contre la rhynchosporiose particulièrement. Ce champignon a tendance à se développer de façon explosive sur les semis d’automne.
  • Le risque de verse est accru, surtout lorsque l’hiver a été doux et donc favorable au tallage.
  • Concrètement, des semis d’automne peuvent s’envisager dans ces régions sur les parcelles à faible réserve utile, avec les variétés les plus tolérantes à la rhynchosporiose et un programme fongicide renforcé.
  • Les semis sont possibles dès le 20 novembre en Charentes, voire dès la fin octobre en Touraine et dans le Berry, le développement végétatif étant un peu plus long.
  • Pour les densités de semis, elles peuvent être légèrement réduite à moins de 300 gr/m² en très bonnes conditions de semis, le cycle végétatif étant plus long qu’en semis de printemps.

Pour la récolte 2021, on estime les semis d’automne à 70 000 ha environ en France.

Ne pas oublier l’intérêt de l’orge de printemps dans la lutte contre les graminées

Dans un contexte d’apparition de cas de vulpins résistants aux herbicides foliaires, l’introduction d’une orge de printemps dans la rotation permet de réduire le stock semencier des adventices levant préférentiellement à l’automne. Semer sur un sol indemne d'adventices reste la première règle à respecter pour éviter les infestations, d’autant plus que le nombre de molécules homologuées sur la culture se restreint.

En savoir plus

Le principe consiste à répartir les risques liés au climat (gelées en début de cycle et échaudage en fin de cycle) en semant des variétés d’orges d’hiver de précocités différentes à la bonne date et à la bonne densité.

Systiva® est le premier traitement de semences qui protège du semis jusqu’à la dernière feuille en contrôlant efficacement les maladies de la semence et les maladies foliaires précoces telles que la rhynchosporiose, l’oïdium et la rouille naine.

L'orge est menacée par de nombreuses maladies dont les principales sont : l'helminthosporiose, la rhynchosporiose et la ramulariose. Consultez les fiches détaillées des maladies de l'orge et trouvez toutes les informations sur leurs symptômes, leur cycle de vie et les solutions de lutte.

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