Prévenir et gérer le risque de résistance aux insecticides
La moindre sensibilité aux matières actives insecticides développée par certains ravageurs n’est pas une fatalité. Il est possible de lutter contre ce phénomène en articulant mesures prophylactiques et gestion raisonnée des modes d’actions insecticides.

Les mesures prophylactiques
La lutte contre l’apparition de résistance aux matières actives insecticides passe d’abord par la prévention. Pour réduire le risque d’infestation, on veillera à limiter les formes hivernantes des ravageurs. Pour cela, on combinera mesures agronomiques et pratiques culturales.Une bonne prophylaxie passera ainsi par :
- la rotation des cultures, en cultures assolées, qui permet de limiter la fréquence des cultures et des adventices hôtes de l’insecte
- la destruction des résidus de cultures (cannes de maïs, bois de taille de la vigne, etc.)
- le travail du sol : labour occasionnel.
La gestion raisonnée des modes d’action insecticides
Le raisonnement de la protection insecticide constitue le second volet de la lutte contre les phénomènes de résistance. On retrouvera ici des recommandations valables pour les protections fongicides et herbicides. On pourra ainsi :
- alterner sur la saison des substances actives dotées de modes d’action ne présentant pas de résistance croisée : ce qui permet de contrôler des ravageurs ayant plusieurs générations par an, du type carpocapse de la pomme ;
- ajuster le positionnement des traitements en fonction de leur mode d’action (larvicides, ovicides) et du seuil d’intervention ;
- respecter les doses préconisées (le fractionnement des applications favorisant l’apparition des résistances).
La lutte biologique, alliée de la lutte contre les résistances
En vigne et en vergers, BASF a développé des méthodes de lutte biologique par confusion sexuelle (Rak®) qui permettent de réduire le nombre d’applications conventionnelles et donc de préserver l’efficacité des substances actives et des modes d’action utilisés.
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