Je veux protéger autrement

Réglementation : de nombreuses solutions sur la sellette

Dès l’année prochaine, la lutte contre les maladies des céréales va encore se complexifier. Entre la pression grandissante d’une société défavorable aux phytos et une réglementation qui se durcit, le nombre de spécialités autorisées va continuer à se réduire. Les programmes fongicides devront être ajustés pour préserver l’efficacité des solutions disponibles et l’innovation accélérée.

Au lancement des plans Ecophyto en 2008, puis Ecophyto 2 en 2015, le Gouvernement n’a pas caché ses ambitions : réduire l’usage des produits phytosanitaires de 50 % d’ici à 2025, tout en maintenant une agriculture économiquement performante, tant en quantité qu’en qualité. Pour y parvenir, il a mis en place un certain nombre de dispositifs comme le Certiphyto, des fermes pilotes, la diffusion d’alertes pour mieux positionner les traitements... avec des priorités claires : accélérer le retrait des substances les plus préoccupantes et promouvoir les solutions alternatives comme celles de biocontrôle.

Ainsi, le nombre de molécules phytosanitaires de synthèse disponibles sur le marché se réduit campagne après campagne, sans forcément qu’une alternative existe. Une situation qui complique les itinéraires techniques, notamment les programmes fongicides.

Toujours plus de pression sur les phytos

Après le propiconazole, est venu le tour du chlorothalonil. La proposition de la Commission européenne d’interdire la molécule a été approuvée par les États membres à Bruxelles. Les utilisations de produits à base de cette matière active risquent d’être suspendues dès 2020. Enfin, la dernière annonce en date concerne l’époxiconazole. Dans un texte du 28 mai, l’Anses estime nécessaire le retrait du marché français des 76 produits contenant cette molécule. Dans un climat anxiogène vis-à-vis des produits phytosanitaires et face à des consommateurs demandeurs de produits « sains », le retrait des solutions risque de s’accélérer.

Une situation qui va compliquer la lutte contre les maladies des céréales, à commencer par la septoriose du blé. Dès la prochaine campagne, les agriculteurs devront réfléchir à comment protéger leur blé sans compromis sur l’efficacité.

Comment PROTEGER AUTREMENT mes céréales et adapter mes pratiques sans compromis techniques ?

Nicolas Petit, installé dans la Vienne, cherche avant tout à assurer sa récolte quand il s’agit de protéger ses blés contre les maladies. Mais il souhaite aussi optimiser ses coûts de production et se soucie de la préservation de l’environnement. Il raisonne donc ses programmes et cherche à les faire évoluer, avec la modulation du premier passage comme principal levier d’action.

Les programmes de protection des blés contre les maladies sont construits selon un schéma général comportant trois interventions communément appelées T1, T2 et T3. Alors que tout le monde s’accorde sur l’importance du T2 pour assurer la protection des feuilles F1 et F2, les plus contributrices au rendement, on peut s’interroger sur l’intérêt réel de chaque passage.

« C’est vrai, ce contexte complique fortement le raisonnement des programmes fongicides et nous oblige à faire évoluer nos pratiques. Plus que jamais, nous devons concentrer la protection fongicide sur la protection des dernières feuilles et chercher à minimiser voire supprimer le premier traitement en nous appuyant sur les nouveaux outils d’aide à la décision. »

Protéger mes céréales en toute CONFIANCE, préserver mon rendement et anticiper les résistances

La résistance de la septoriose du blé progresse et complique la protection de la céréale. Les solutions disponibles doivent, en parallèle, faire face à la pression réglementaire et sont de moins en moins nombreuses. Des précautions s’imposent pour bâtir les programmes fongicides. Il ne s’agit plus seulement de penser en termes d’efficacité mais aussi de maintien de celle-ci.

« La baisse de sensibilité de certaines souches de septoriose à certains fongicides est un phénomène préoccupant qui nous mobilise depuis plusieurs années. Pour trouver des parades, nous testons des programmes qui associent et alternent les modes d’action disponibles. Et nous mettons les bouchées doubles pour mettre au point de nouvelles molécules. »

Installé sur la commune de La Veuve, en Champagne crayeuse, Thierry Gallichet s’occupe d’une exploitation en polyculture, dont une cinquantaine d’hectares de blé. Il détaille le programme fongicide qu’il a utilisé pour la campagne 2019 et nous confie ses attentes pour l’avenir.

De la SIMPLICITE pour organiser mes chantiers de pulvérisation et gérer mes imprévus

Le risque pour un blé confronté aux maladies dépend de sa sensibilité et de son stade de développement. Déterminer le seuil de déclenchement est ainsi la première étape pour décider un traitement fongicide. Mais quand une intervention s’impose, les conditions météo deviennent souvent le premier facteur de décision, avec des répercussions sur l’organisation globale des chantiers...

« Nous sommes conscients qu’avec le nombre de paramètres à prendre en compte, le positionnement des traitements fongicides complique l’organisation des chantiers de printemps. Pour faire face à cette évolution, nous cherchons à augmenter la flexibilité d'application de nos nouveaux produits tout en assurant un haut niveau de protection, même en conditions difficiles. »

Installé sur la commune d’Amberre, Thierry Pedeboscq exploite un domaine de 150 hectares en polyculture. Son problème : des parcelles hétérogènes, qui compliquent l’organisation des chantiers fongicides. Surtout quand la météo, comme cette année, se montre capricieuse. Il attend de nouveaux produits qui répondent à sa problématique.

En savoir plus sur la culture du blé

Le blé, comme toutes les céréales, est menacé par de nombreuses maladies dont les principales sont : l'oïdium, la fusariose, le piétin-verse et les rouilles. Consultez les fiches détaillées des maladies du blé et trouvez toutes les informations sur leurs symptômes, leur biologie et les solutions de lutte.

Protéger vos céréales contre les maladies permet de sécuriser la récolte et de contrôler la qualité sanitaire des grains. La réussite de votre protection dépend de nombreux paramètres.

Pucerons, cicadelle, tordeuse des céréales... ces ravageurs peuvent avoir un réel impact sur vos blés ! Trouvez ici toutes les informations sur la biologie et la nuisibilité des principaux ravageurs du blé, ainsi que des solutions de lutte.

Cicadelle, cécidomyies, pucerons, mouche mineuse, tordeuse : les ravageurs du blé sont présents tout au long du cycle de la culture. Ils peuvent provoquer jusqu’à 30 q/ha de pertes de rendement. Pour les contrôler sans préjudice pour la faune auxiliaire et l’environnement, il est indispensable de raisonner les interventions au cas par cas.

Renforcement de la réglementation, réduction du nombre de solutions disponibles, apparition de résistances : dans de nombreuses régions, le désherbage des céréales est devenu complexe. Pour un contrôle efficace et durable des adventices, il est plus que jamais nécessaire de raisonner votre désherbage dans le cadre de la rotation, en intégrant les pratiques agronomiques qui limitent le développement des adventices et en gérant correctement les modes d’action herbicides.

La protection de la semence est une solution d’avenir pour protéger les récoltes. Son objectif est de préserver le potentiel de la culture dès le début de la végétation. Pour le blé, elle consiste principalement à lutter précocement contre les maladies transmises par les semences. Les solutions de BASF à base de triazoles permettent d’en venir à bout.

Les conséquences de la verse dans une parcelle peuvent être importantes, aussi bien en termes de rendement que de temps de récolte et de qualité sanitaire, donc de prix de vente. C’est pour cette raison que la régulation de la croissance du blé est une pièce importante du dispositif d’optimisation de la production céréalière.

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