Je veux protéger autrement

« Entre la suppression de certaines molécules et l'enjeu environnemental et économique, n’est-ce pas le moment de modifier mon programme fongicide ? »

La réponse de David Malavergne, Responsable Agronomique. « C’est vrai, ce contexte complique fortement le raisonnement des programmes fongicides et nous oblige à faire évoluer nos pratiques. Plus que jamais, nous devons concentrer la protection fongicide sur la protection des dernières feuilles et chercher à minimiser voire supprimer le premier traitement en nous appuyant sur les nouveaux outils d’aide à la décision. »

De moins en moins de solutions…

Campagne après campagne, le nombre de molécules fongicides disponibles sur le marché se réduit sans pour autant que d’autres solutions soient proposées (nouvelles molécules ou biocontrôle). Une situation qui complique singulièrement la lutte contre les maladies des céréales.

76%

C'est le pourcentage des surfaces traitées en T1 avec des solutions qui ne seront plus disponibles en 2020 ou 2021 (données toutes céréales - base panels 2019)

… une pression sociétale de plus en plus forte

Réduction de moitié de l’usage des produits phytosanitaires d’ici à 2025 (Ecophyto II), durcissement de la réglementation, campagnes anxiogènes contre les pesticides : la pression du gouvernement, des associations environnementalistes et des consommateurs pour inciter les agriculteurs à réduire voire supprimer l’utilisation des phytos est de plus en plus forte en France.

… mais des variétés plus résistantes aux maladies

Heureusement, de gros efforts ont été faits pour développer des variétés de céréales plus résistantes aux principales maladies, particulièrement la septoriose. En 2019, près de 40% des surfaces de blé tendre d’hiver ont été semées avec des variétés peu sensibles, 55% avec des variétés moyennement sensibles et 5% avec des variétés très sensibles (graphique ci-dessous).

Dans quel sens revoir son programme fongicide ?

Face à cette nouvelle donne, vous êtes nombreux à vouloir faire évoluer vos pratiques. Notre préoccupation est de vous accompagner au mieux. Désormais, pour avoir des céréales en bonne santé, il faut jouer sur tous les leviers disponibles : choix des variétés, pratiques prophylactiques et agronomiques, outils d’aide à la décision et raisonnement des programmes fongicides.

Plus que jamais, la protection des blés contre les maladies doit se focaliser sur le deuxième traitement fongicide (T2) qui vise à protéger les deux dernières feuilles, responsables à elles seules de 65% du rendement. L’efficacité du T2, on le sait, dépend de son positionnement : elle sera maximale s’il intervient au stade dernière feuille étalée (DFE).


Aujourd’hui, si l’agriculteur souhaite réduire son nombre de traitements, il cherchera à retarder le plus possible la première application fongicide (T1). Pour cela, on s’appuiera sur des outils d’aide à la décision ( voir notre gamme xarvio® ) intégrant des modèles de prévision des maladies (ceux d’Arvalis-Institut du végétal, en particulier).

La décision de déclencher ou non le T1 contre la septoriose dépendra principalement de 2 composantes : la sensibilité variétale à la maladie et la localisation de l’exploitation (en lien avec la date de semis).


A ce jour, le raisonnement du T1 avec l’OAD Atlas (intégré à xarvio® FIELD MANAGER dès 2020) a permis de minimiser le nombre de traitements : dans 28% des situations, l’agriculteur a pu se passer du T1 et dans près de 40% des cas intervenir plus tardivement et avec une dose réduite (voir ci-contre). L’économie du T1 ne prend tout son sens que lorsqu’il est possible de sécuriser les rendements avec un programme réduit quitte à renforcer légèrement la dose fongicide au T2 en cas de présence importante de septoriose. Le nouveau fongicide à base de Revysol®, attendu pour la prochaine campagne, sécurisera les agriculteurs engagés dans l’évolution de leurs pratiques, et notamment dans la réduction de leur nombre de traitements fongicides.

Comment xarvio® FIELD MANAGER peut vous aider à optimiser votre programme fongicide ?

xarvio® FIELD MANAGER est un outil d’aide à la conduite des cultures et de prévision des risques de maladies. A partir de 2020, il intègrera l’OAD Atlas – Maladies du blé, ainsi que les prévisions issues des modèles d’ARVALIS – Institut du végétal, sur lesquels Atlas s’appuyait.

Une fois que vous avez saisi les paramètres de vos parcelles, vous recevez des alertes sur le niveau de risque par rapport aux maladies cibles ainsi que des prévisions pour optimiser le positionnement de vos traitements sous forme de bulletin hebdomadaire par email. L’application est également disponible sur smartphone et en ligne sur le web. Depuis 10 ans, nous avons conseillé à 43% des abonnés de se passer de T1 (voir graphique plus haut).

Comment PROTEGER AUTREMENT mes céréales et adapter mes pratiques sans compromis techniques ?

Dès l’année prochaine, la lutte contre les maladies des céréales va encore se complexifier. Entre la pression grandissante d’une société défavorable aux phytos et une réglementation qui se durcit, le nombre de spécialités autorisées va continuer à se réduire. Les programmes fongicides devront être ajustés pour préserver l’efficacité des solutions disponibles et l’innovation accélérée.

Nicolas Petit, installé dans la Vienne, cherche avant tout à assurer sa récolte quand il s’agit de protéger ses blés contre les maladies. Mais il souhaite aussi optimiser ses coûts de production et se soucie de la préservation de l’environnement. Il raisonne donc ses programmes et cherche à les faire évoluer, avec la modulation du premier passage comme principal levier d’action.

Les programmes de protection des blés contre les maladies sont construits selon un schéma général comportant trois interventions communément appelées T1, T2 et T3. Alors que tout le monde s’accorde sur l’importance du T2 pour assurer la protection des feuilles F1 et F2, les plus contributrices au rendement, on peut s’interroger sur l’intérêt réel de chaque passage.

Protéger mes céréales en toute CONFIANCE, préserver mon rendement et anticiper les résistances

La résistance de la septoriose du blé progresse et complique la protection de la céréale. Les solutions disponibles doivent, en parallèle, faire face à la pression réglementaire et sont de moins en moins nombreuses. Des précautions s’imposent pour bâtir les programmes fongicides. Il ne s’agit plus seulement de penser en termes d’efficacité mais aussi de maintien de celle-ci.

« La baisse de sensibilité de certaines souches de septoriose à certains fongicides est un phénomène préoccupant qui nous mobilise depuis plusieurs années. Pour trouver des parades, nous testons des programmes qui associent et alternent les modes d’action disponibles. Et nous mettons les bouchées doubles pour mettre au point de nouvelles molécules. »

Installé sur la commune de La Veuve, en Champagne crayeuse, Thierry Gallichet s’occupe d’une exploitation en polyculture, dont une cinquantaine d’hectares de blé. Il détaille le programme fongicide qu’il a utilisé pour la campagne 2019 et nous confie ses attentes pour l’avenir.

De la SIMPLICITE pour organiser mes chantiers de pulvérisation et gérer mes imprévus

Le risque pour un blé confronté aux maladies dépend de sa sensibilité et de son stade de développement. Déterminer le seuil de déclenchement est ainsi la première étape pour décider un traitement fongicide. Mais quand une intervention s’impose, les conditions météo deviennent souvent le premier facteur de décision, avec des répercussions sur l’organisation globale des chantiers...

« Nous sommes conscients qu’avec le nombre de paramètres à prendre en compte, le positionnement des traitements fongicides complique l’organisation des chantiers de printemps. Pour faire face à cette évolution, nous cherchons à augmenter la flexibilité d'application de nos nouveaux produits tout en assurant un haut niveau de protection, même en conditions difficiles. »

Installé sur la commune d’Amberre, Thierry Pedeboscq exploite un domaine de 150 hectares en polyculture. Son problème : des parcelles hétérogènes, qui compliquent l’organisation des chantiers fongicides. Surtout quand la météo, comme cette année, se montre capricieuse. Il attend de nouveaux produits qui répondent à sa problématique.

En savoir plus sur la culture du blé

Le blé, comme toutes les céréales, est menacé par de nombreuses maladies dont les principales sont : l'oïdium, la fusariose, le piétin-verse et les rouilles. Consultez les fiches détaillées des maladies du blé et trouvez toutes les informations sur leurs symptômes, leur biologie et les solutions de lutte.

Protéger vos céréales contre les maladies permet de sécuriser la récolte et de contrôler la qualité sanitaire des grains. La réussite de votre protection dépend de nombreux paramètres.

Pucerons, cicadelle, tordeuse des céréales... ces ravageurs peuvent avoir un réel impact sur vos blés ! Trouvez ici toutes les informations sur la biologie et la nuisibilité des principaux ravageurs du blé, ainsi que des solutions de lutte.

Cicadelle, cécidomyies, pucerons, mouche mineuse, tordeuse : les ravageurs du blé sont présents tout au long du cycle de la culture. Ils peuvent provoquer jusqu’à 30 q/ha de pertes de rendement. Pour les contrôler sans préjudice pour la faune auxiliaire et l’environnement, il est indispensable de raisonner les interventions au cas par cas.

Renforcement de la réglementation, réduction du nombre de solutions disponibles, apparition de résistances : dans de nombreuses régions, le désherbage des céréales est devenu complexe. Pour un contrôle efficace et durable des adventices, il est plus que jamais nécessaire de raisonner votre désherbage dans le cadre de la rotation, en intégrant les pratiques agronomiques qui limitent le développement des adventices et en gérant correctement les modes d’action herbicides.

La protection de la semence est une solution d’avenir pour protéger les récoltes. Son objectif est de préserver le potentiel de la culture dès le début de la végétation. Pour le blé, elle consiste principalement à lutter précocement contre les maladies transmises par les semences. Les solutions de BASF à base de triazoles permettent d’en venir à bout.

Les conséquences de la verse dans une parcelle peuvent être importantes, aussi bien en termes de rendement que de temps de récolte et de qualité sanitaire, donc de prix de vente. C’est pour cette raison que la régulation de la croissance du blé est une pièce importante du dispositif d’optimisation de la production céréalière.

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