« Avec la multiplication d’événements climatiques exceptionnels, les fenêtres de pulvérisation sont de plus en plus aléatoires. Comment s’adapter à ces changements ? »

La réponse de Catherine Gauthier, Responsable Marketing pôle céréales BASF. « Nous sommes conscients qu’avec le nombre de paramètres à prendre en compte, le positionnement des traitements fongicides complique l’organisation des chantiers de printemps. Pour faire face à cette évolution, nous cherchons à augmenter la flexibilité d'application de nos nouveaux produits tout en assurant un haut niveau de protection, même en conditions difficiles. »

Bien positionner le T2…

Le positionnement des traitements fongicides est particulièrement crucial pour le T2, pilier de la protection fongicide des céréales. On le sait, la qualité de la protection des deux dernières feuilles dépend de la précision du positionnement de ce traitement (stade DFE) . Or ce stade clé du développement n’est pas atteint au même moment sur tout l’assolement. Il varie selon les parcelles en fonction de la variété semée, de la date de semis et des conditions pédoclimatiques spécifiques (type de sol, exposition, etc.).

… tout en respectant les règles de pulvérisation

Pour optimiser l’efficacité du traitement fongicide et respecter la réglementation, il faut en outre viser la meilleure fenêtre météo, caractérisée par les conditions suivantes :

  • hygrométrie supérieure à 70% ;
  • températures douces ;
  • absence de vent (vitesse inférieure à 19 km/h).

Dans le contexte d’une augmentation annoncée de la fréquence des événements climatiques extrêmes, on peut s’attendre à une forte variabilité du nombre de jours propices à la pulvérisation selon les années, comme on peut déjà le constater dans le graphique ci-dessous.

… et en tenant compte des autres chantiers

Mais en grandes cultures ou en polyculture-élevage, la protection fongicide des céréales n’est pas le seul chantier à mener au printemps. D’autres cultures peuvent nécessiter des travaux au même moment, de désherbage notamment. On comprend que l’équation soit difficile à résoudre…

Comment simplifier l’organisation des chantiers de pulvérisation ?

Pour relever ce défi, les ingénieurs de BASF ont réalisé de nombreux essais afin de trouver le meilleur compromis entre les caractéristiques intrinsèques du produit et sa formulation. L’objectif poursuivi est d’augmenter la flexibilité d'application tout en assurant un haut niveau de protection.

Pour cela, les nouvelles spécialités fongicides doivent pouvoir répondre au cahier des charges suivant :

  • Pénétration rapide pour assurer une moindre sensibilité au lessivage.
  • Action à la fois préventive et curative de manière à s’adapter aux différents stades de développement des pathogènes présents sur les parcelles.
  • Bonne mobilité pour assurer une diffusion rapide du produit dans la plante.
  • Bonne persistance d’action pour assurer une libération progressive du produit. o Certaine tolérance au froid pour faire face aux coups de froid qui peuvent intervenir jusqu’à la fin du printemps (lire l’encadré).
  • Facilité d’emploi, avec un produit prêt à l’emploi permettant d’éviter les mélanges, une solution permettant une application homogène et précise, un versage facile dans le bac et un conditionnement pratique et sûr (Ecopack).

BASF est fier d’annoncer que son nouveau fongicide à base d’isopropanol-azole, qui vient de recevoir son homologation au niveau européen, possède toutes ces caractéristiques.

Température : élargir la plage d’application optimale des fongicides

L’efficacité d’un produit fongicide dépend notamment des conditions météorologiques au moment de l’application. La température est un paramètre essentiel : elle ne doit être ni trop basse ni trop haute. La plage optimale pour traiter se situe entre 12 et 20°C, une amplitude relativement faible. En dessous, le produit aura du mal à pénétrer ; au-dessus, il risque de provoquer une phytotoxicité et perturber sa diffusion dans la feuille.

Avec l’augmentation des épisodes météo hors normes, on peut craindre qu’il soit de plus en plus difficile de bénéficier de ces conditions optimales de température pendant la période d’application du T2. C’est ce qui s’est passé cette année avec un printemps exceptionnellement frais, comme on peut le voir sur le bilan météo ci-contre.

Face à cette évolution, les ingénieurs de BASF ont cherché à étendre la plage optimale de température pour traiter et y sont parvenus. Notre nouvelle solution fongicide à base de Revysol® pourra être appliquée dès 5°C sans perdre de son efficacité.

De la SIMPLICITE pour organiser mes chantiers de pulvérisation et gérer mes imprévus

Le risque pour un blé confronté aux maladies dépend de sa sensibilité et de son stade de développement. Déterminer le seuil de déclenchement est ainsi la première étape pour décider un traitement fongicide. Mais quand une intervention s’impose, les conditions météo deviennent souvent le premier facteur de décision, avec des répercussions sur l’organisation globale des chantiers...

Installé sur la commune d’Amberre, Thierry Pedeboscq exploite un domaine de 150 hectares en polyculture. Son problème : des parcelles hétérogènes, qui compliquent l’organisation des chantiers fongicides. Surtout quand la météo, comme cette année, se montre capricieuse. Il attend de nouveaux produits qui répondent à sa problématique.

Protéger mes céréales en toute CONFIANCE, préserver mon rendement et anticiper les résistances

La résistance de la septoriose du blé progresse et complique la protection de la céréale. Les solutions disponibles doivent, en parallèle, faire face à la pression réglementaire et sont de moins en moins nombreuses. Des précautions s’imposent pour bâtir les programmes fongicides. Il ne s’agit plus seulement de penser en termes d’efficacité mais aussi de maintien de celle-ci.

« La baisse de sensibilité de certaines souches de septoriose à certains fongicides est un phénomène préoccupant qui nous mobilise depuis plusieurs années. Pour trouver des parades, nous testons des programmes qui associent et alternent les modes d’action disponibles. Et nous mettons les bouchées doubles pour mettre au point de nouvelles molécules. »

Installé sur la commune de La Veuve, en Champagne crayeuse, Thierry Gallichet s’occupe d’une exploitation en polyculture, dont une cinquantaine d’hectares de blé. Il détaille le programme fongicide qu’il a utilisé pour la campagne 2019 et nous confie ses attentes pour l’avenir.

Comment PROTEGER AUTREMENT mes céréales et adapter mes pratiques sans compromis techniques ?

Dès l’année prochaine, la lutte contre les maladies des céréales va encore se complexifier. Entre la pression grandissante d’une société défavorable aux phytos et une réglementation qui se durcit, le nombre de spécialités autorisées va continuer à se réduire. Les programmes fongicides devront être ajustés pour préserver l’efficacité des solutions disponibles et l’innovation accélérée.

Nicolas Petit, installé dans la Vienne, cherche avant tout à assurer sa récolte quand il s’agit de protéger ses blés contre les maladies. Mais il souhaite aussi optimiser ses coûts de production et se soucie de la préservation de l’environnement. Il raisonne donc ses programmes et cherche à les faire évoluer, avec la modulation du premier passage comme principal levier d’action.

Les programmes de protection des blés contre les maladies sont construits selon un schéma général comportant trois interventions communément appelées T1, T2 et T3. Alors que tout le monde s’accorde sur l’importance du T2 pour assurer la protection des feuilles F1 et F2, les plus contributrices au rendement, on peut s’interroger sur l’intérêt réel de chaque passage.

« C’est vrai, ce contexte complique fortement le raisonnement des programmes fongicides et nous oblige à faire évoluer nos pratiques. Plus que jamais, nous devons concentrer la protection fongicide sur la protection des dernières feuilles et chercher à minimiser voire supprimer le premier traitement en nous appuyant sur les nouveaux outils d’aide à la décision. »

En savoir plus sur la culture du blé

Le blé, comme toutes les céréales, est menacé par de nombreuses maladies dont les principales sont : l'oïdium, la fusariose, le piétin-verse et les rouilles. Consultez les fiches détaillées des maladies du blé et trouvez toutes les informations sur leurs symptômes, leur biologie et les solutions de lutte.

Protéger vos céréales contre les maladies permet de sécuriser la récolte et de contrôler la qualité sanitaire des grains. La réussite de votre protection dépend de nombreux paramètres.

Pucerons, cicadelle, tordeuse des céréales... ces ravageurs peuvent avoir un réel impact sur vos blés ! Trouvez ici toutes les informations sur la biologie et la nuisibilité des principaux ravageurs du blé, ainsi que des solutions de lutte.

Cicadelle, cécidomyies, pucerons, mouche mineuse, tordeuse : les ravageurs du blé sont présents tout au long du cycle de la culture. Ils peuvent provoquer jusqu’à 30 q/ha de pertes de rendement. Pour les contrôler sans préjudice pour la faune auxiliaire et l’environnement, il est indispensable de raisonner les interventions au cas par cas.

Renforcement de la réglementation, réduction du nombre de solutions disponibles, apparition de résistances : dans de nombreuses régions, le désherbage des céréales est devenu complexe. Pour un contrôle efficace et durable des adventices, il est plus que jamais nécessaire de raisonner votre désherbage dans le cadre de la rotation, en intégrant les pratiques agronomiques qui limitent le développement des adventices et en gérant correctement les modes d’action herbicides.

La protection de la semence est une solution d’avenir pour protéger les récoltes. Son objectif est de préserver le potentiel de la culture dès le début de la végétation. Pour le blé, elle consiste principalement à lutter précocement contre les maladies transmises par les semences. Les solutions de BASF à base de triazoles permettent d’en venir à bout.

Les conséquences de la verse dans une parcelle peuvent être importantes, aussi bien en termes de rendement que de temps de récolte et de qualité sanitaire, donc de prix de vente. C’est pour cette raison que la régulation de la croissance du blé est une pièce importante du dispositif d’optimisation de la production céréalière.

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