L’alternariose de la pomme de terre
Moins connue que le mildiou, l’alternariose peut provoquer des pertes de rendement, notamment lorsque la maladie se manifeste de façon précoce. Au moins deux espèces du genre Alternaria peuvent affecter la pomme de terre en France : Alternaria solani et Alternaria alternata.
Symptômes de l'alternariose de la pomme de terre
Sur feuilles :
La maladie s’attaque en général au feuillage de la pomme de terre après la floraison en commençant par les étages foliaires inférieurs. Elle peut provoquer une sénescence précoce des plantes.
L’Alternariose se manifeste sur les feuilles par des taches nécrotiques brunes de taille variable, avec des anneaux concentriques sur les taches importantes.
Sur tubercules :
En cours de stockage, des taches brunes déprimées peuvent apparaître sur les tubercules.
Facteurs favorables à la maladie
L'alternariose est favorisée par l’alternance de périodes sèches et humides et par un stress de la culture (sécheresse, attaque d’insectes, carence nutritionnelle, etc.).
L’intensité de la maladie n’est pas liée à la pression de l’inoculum à chaque cycle, mais à la succession de cycles rapprochés.
Nuisibilité
Des pertes de 5 à 20% en cas d’attaque précoce.
En général peu élevées, les pertes de rendement peuvent devenir significatives en cas d’attaque très précoce. Elles atteignent alors de 5 à 20% de la récolte, voire plus de 50% dans certains cas.
Moyens de lutte : une origine multi-factorielle de la maladie
L’alternariose est une maladie peu connue à ce jour, notamment en ce qui concerne ses conditions de conservation et de contamination.
Les mesures agronomiques sont essentielles dans la lutte contre l’alternariose :
- Limiter la conservation de l’inoculum en éliminant les débris de culture ;
- Choisir des variétés moins sensibles ;
- Limiter les stress (carences, stress hydrique).
La lutte chimique permet de contrer une attaque d’alternariose à partir de la floraison.