Herbicides colza : recommandations pour préserver la qualité des ressources en eau
La qualité de l'eau est un enjeu majeur en colza avec 95% des hectares désherbés à l'automne.
Le métazachlore est une molécule qui entre dans la composition de plusieurs herbicides incontournables du colza. Dans certaines conditions vulnérables, le métazachlore peut s’infiltrer dans les eaux souterraines. Voici quelques mesures importantes à mettre en œuvre pour limiter ce risque.
Les herbicides colza BASF à base de métazachlore
Le métazachlore est une molécule dont l’efficacité est indispensable à la plupart des situations de désherbage du colza. Il entre aussi bien dans la composition d’herbicides de pré-levée que d’herbicides de post-levée.
Herbicides de la gamme BASF à base de métazachlore

Comment réduire les apports de métazachlore à l'échelle d'un territoire ?
Le meilleur moyen d’éviter les transferts vers les ressources en eau, c’est de diversifier les solutions de désherbage. Pour cela, on peut utiliser plusieurs leviers :
Jouer sur la rotation
- On cherchera à allonger la rotation, en respectant la règle suivante : pas plus d’un colza tous les trois ans sur une même parcelle.
- On favorisera l’alternance de cultures d’automne et de printemps qui diminue la pression des adventices. On introduira des cultures diversifiées : tournesol, protéagineux, légumineuses…
Diversifier les solutions herbicides
- En matière de désherbage, la première règle à suivre est d’adapter le programme à la flore de la parcelle. C’est elle qui détermine la stratégie à suivre (incorporé en pré-semis, en post-semis/pré-levée et post-levée, etc.) et le choix des herbicides.
- Favoriser une diversité de ces programmes et des substances actives (en mélange extemporanés ou prêts à l'emploi)
- Associer des méthodes complémentaires de désherbage : gestion agronomique, méthodes alternatives de désherbage (semis sous couvert) et gestion de l'interculture.

Comment prévenir les risques de transfert vers les eaux souterraines à l'échelle de la parcelle ?
Certaines pratiques culturales permettent de limiter les transferts potentiels d’herbicides vers les nappes d’eau.
Protéger les zones à infiltration rapide
- Eviter de traiter à proximité des dolines et des bétoires.
- En présence de fentes de retraits dans les sols argileux, effectuer un travail du sol.
Limiter les risques de ruissellements
- Limiter les tassements au moment de la récolte.
- Protéger les talwegs par des bandes enherbées, des haies ou des fascines.
- Maintenir ou enrichir le taux de matière organique des sols :
- Enfouir les résidus de culture
- Réaliser des apports d'amendements organiques
- Mettre en place des cultures intermédiaires
Adapter les pratiques de désherbage sur les sols hydromorphes
- Ne pas traiter sur les sols saturés en eau.
Comment éviter les risques de pollution ponctuelle ?
Au-delà des mesures destinées à maitriser les risques de contamination diffuse, certains réflexes permettent d’éviter les risques de contamination des ressources en eau avant, pendant et après le traitement :
- AVANT : sécuriser la préparation de la bouillie afin d’éviter les retours d’eau vers le réseau d’eau potable, les débordements et les fuites vers le réseau hydrographique.
- PENDANT : traiter dans des conditions permettant d’éviter ou de limiter les phénomènes de dérive aérienne.
- APRES : respecter les règles de gestion des fonds de cuve (dilution et épandage à la parcelle ou au travers de dispositifs spécifiques autorisés) et des eaux de lavage, rincer et collecter les emballages vides via Adivalor.