Favoriser la biodiversité sur mon exploitation

Favoriser la biodiversité en grandes cultures ou en polycultures-élevage

Aménagements, pratiques culturales ou phytosanitaires : voici une liste non exhaustive de moyens d’améliorer la biodiversité sur une exploitation agricole. Certains sont comptés comme surfaces d’intérêt écologique (SIE). Les développer permet d’atteindre l’objectif de 5% de la surface arable, qui fait partie des conditions permettant de recevoir des aides de la PAC.

Témoignage

Rémi Dumery, agriculteur dans le Loiret.

« L’objectif : répondre à la réglementation et établir des synergies avec les apiculteurs et les chasseurs. »

Agriculteur dans la Beauce, Rémi Dumery exploite 130 hectares essentiellement en céréales (blé dur, blé tendre, maïs) et betteraves. Soucieux de concilier performance et respect de l’environnement, il réalise depuis plusieurs années des aménagements pour développer la diversité sur son exploitation. Cela l’a amené à collaborer avec d’autres acteurs de l’environnement : apiculteurs et chasseurs, notamment.

Aménagements

Elles protègent les cultures et améliorent le sol tout en servant d’abri et de garde-manger pour les insectes auxiliaires et les oiseaux : les haies font partie des aménagements les plus propices à la biodiversité sur une exploitation agricole.

Habituellement édifiés pour retenir la terre dans les parcelles en pente, les murets de pierres offrent un refuge à une petite faune auxiliaire des cultures. On pourra encore améliorer la biodiversité de cet aménagement en favorisant l’implantation de plantes spécifiques.

Caractéristiques du paysage agricole français, les arbres isolés constituent des repères pour les animaux, ils fournissent aussi du bois de chauffage et des ressources alimentaires aux hommes comme à la faune.

Élément traditionnel du paysage agricole, la mare constitue un écosystème d’une grande richesse pour la flore comme pour la faune présentes sur l’exploitation. Elle permet en outre une décantation et une épuration des eaux qui s’y déversent.

Inaptes à la culture, les emprises de pylônes électriques peuvent être facilement aménagées pour fournir un abri et une source de nourriture à la faune sauvage. Attention, ces « chaussettes vertes » ne doivent pas gêner les agents de RTE.

Posés sur les arbres ou sur les façades des bâtiments, les nichoirs facilitent la nidification des oiseaux, qui font partie des auxiliaires des cultures.

Pratiques culturales

Elles reposent le sol et cassent le cycle des parasites tout en favorisant la pollinisation et en offrant un refuge aux animaux : les jachères sont une solution idéale pour améliorer la biodiversité d’une exploitation et la qualité des parcelles.

Elles fixent les nitrates et améliorent la structure du sol tout en offrant aux pollinisateurs une source de nourriture avant l’hiver : les intercultures sont une excellente solution pour améliorer la biodiversité d’une exploitation et la qualité des parcelles.

Implantées en bordure de cours d’eau, en rupture de pente ou autour des parcelles pour éviter les transferts de produits phytosanitaires, les bandes enherbées offrent aussi le gite et le couvert aux auxiliaires et au gibier.

Elles nourrissent le bétail et améliorent le sol tout en favorisant la diversité de la faune et de la flore : les prairies font partie des aménagements propices à la biodiversité sur une exploitation agricole.

Le simple fait de ne pas récolter une bande de luzerne de quelques mètres sur une parcelle permet de fournir une source de nectar importante et de qualité aux pollinisateurs ainsi qu’un lieu de nidification pour les oiseaux. Une pratique peu coûteuse pour l’agriculteur et très appréciable pour la biodiversité.

Pratiques phytosanitaires

Un certain nombre de bonnes pratiques sont à respecter avant, pendant et après la pulvérisation : réglages, conditions météorologiques, respect des ZNT ou enregistrement des interventions phytosanitaires.

Mares, étangs, ruisseaux et rivières constituent des habitats propices à la biodiversité. Les agriculteurs sont attentifs à ne pas les contaminer lorsqu’ils traitent leurs cultures. Notamment en évitant les accidents de manipulation des produits, et des effluents, phytosanitaires, et aussi en luttant contre la dérive de pulvérisation et les phénomènes de ruissellement intra ou extra parcellaires au sein du bassin versant.

Des études montrent qu’il est possible de favoriser le développement des insectes auxiliaires de la vigne en associant lutte par confusion sexuelle contre les tordeuses de la grappe et aménagements paysagers autour des parcelles.

Riches en nectar et en pollen, les fleurs de colza constituent une source importante de nourriture pour les abeilles à la sortie de l’hiver. Comment prendre soin d’elles sachant que la période de traitement fongicide du colza correspond au moment où elles sont nombreuses dans les champs.


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